Seigneur ! Accorde-nous un enfant vertueux

04/04/2012| IslamWeb

Si l'un de nous apprenait qu'une entreprise distribue des bénéfices à ses propriétaires tout au long de leur vie jusqu'à leur mort, et qu’en plus, elle continue à en distribuer à leurs familles même après leur mort et à leur envoyer, à eux aussi, encore des bénéfices après leur mort - si l'un de nous apprenait ceci - s'engagerait-t-il comme associé dans cette entreprise ou bien raterait-t-il cette occasion ?
Y a-t-il une entreprise qui distribue des bénéfices à son propriétaire après son décès? Et comment l'être humain peut-il profiter de ces gains ?
Avez-vous compris, cher lecteur, ce que nous entendons par cette entreprise ? Et de quels bénéfices il s’agit ?

Voici la réponse à ces questions : il s'agit du fils vertueux qui fait preuve de piété filiale envers ses parents de leur vivant et qui implore Allah, exalté soit-Il, pour la rémission de leurs péchés, accomplit le Hadj, la 'Umra, donne de l'aumône aux pauvres et fait toutes sortes d'œuvres pies en leur attribuant la rétribution de ces œuvres.

Ce fils vertueux est le résultat de l’une des trois œuvres qui ne s'arrêtent pas après la mort de l'être humain, comme cela est mentionné dans les hadiths rapportés du Messager () :

 

« Quand le fils d'Adam meurt, ses œuvres s'arrêtent sauf trois choses : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit et un enfant vertueux qui prie Allah, exalté soit-Il, pour lui » (Mouslim)

 

« Le serveur se verra élevé en degré et dira :
- Oh Seigneur ! D’où me vient ceci ?
- De l’imploration du pardon faite en ta faveur par ton fils après ta mort, lui dira-t-on ».
(Ahmed et Ibn Majéh)

 

«Quiconque étudie le Coran et en applique les préceptes verra ses parents, le Jour de la Résurrection, vêtus d'une couronne plus éblouissante que la lumière du soleil dans les maisons de ce bas monde. Si telle est la récompense réservée aux parents, imaginez quelle sera celle qu’aura celui qui, en plus de l'étude du Coran, en applique les préceptes. » (Abou Daoud)


La question à présent est : comment faire pour avoir un tel fils ? Avoir un enfant ne peut se faire qu'à l'ombre d’un mariage légitime comme Allah, exalté soit-Il, l'a voulu. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur» (Coran:2/187) Ceci veut dire : cherchez ce qu'Allah, exalté soit-Il, vous a prescrit en matière de jouissance des femmes et de la progéniture qui représente les fruits du coït. Femmes et enfants sont une jouissance qui nous est accordée et prescrite par Allah, exalté soit-Il. Puisque cette jouissance est permise et prescrite, il vous est permis de la rechercher. Parmi les objectifs du mariage ayant trait à l'au-delà, figure le fait d'avoir un enfant vertueux qui implore Allah, exalté soit-Il, pour la rémission des péchés de ses parents.

Un enfant vertueux est telle une entreprise qui réalise des bénéfices et qui les envoie à l'être humain tant dans la vie d'ici-bas que dans l'au-delà.


Comment l'enfant vertueux peut-il être un bénéfice dans la vie présente ?
En réponse à cette question nous vous invitons, chers lecteurs, à méditer ces deux exemples tirés d'histoires réelles :


Un père dit de son enfant :
« Mon fils Ahmad nous aide à tout faire. Si nous lui demandons de faire les courses, il accepte. Il observe régulièrement l'accomplissement de la prière et si je tombe malade, il m'emmène chez le médecin. Si ses sœurs lui demandent de les conduire quelque part, il le fait sans tarder. Il conduit la voiture à ma place si je suis un peu fatigué ou épuisé. Il n’élève jamais sa voix au-dessus de la mienne. Il m'aide à égorger la bête à sacrifier, monte dans ma voiture et se charge de distribuer sa viande aux proches parents, aux amis et aux pauvres. C'est un enfant pieux. Qu'Allah le bénisse ».


Grève de la faim :
Un fils dit : « Mon père, qui m'aimait beaucoup, n'accomplissait pas la prière. Je lui conseillais toujours d'accomplir la prière et de craindre Allah, exalté soit-Il, tout en lui rappelant le Feu et le châtiment que subiront les habitants ingrats de ce Feu. Quand j'ai eu la certitude qu'il était inutile de le conseiller, j'ai eu recours à un plan que personne ne peut imaginer : mon père m'aime énormément ; j'ai profité de l’amour qu'il éprouve pour moi et j'ai fait la grève de la faim. Lorsque mon père a compris que je ne mangerais pas, il m'a demandé pourquoi je faisais la grève de la faim. Je lui ai dit que je ne mangerai pas jusqu'à ce qu'il accomplisse la prière. C'est alors qu'il a accompli la prière de Dhohr et à mon tour j'ai pris mon repas. Mon père, quant à lui, a pensé que j'avais été envahi par une espèce d'enthousiasme passager et que je ne réitérerais pas la grève de la faim. Et il a à nouveau abandonné la prière. Or, j'ai fait de nouveau la grève de la faim et, après six heures de grève, mon père est venu avec de la nourriture pour me donner à manger. Je lui dis alors : « J'ai juré de ne pas manger jusqu'à ce que je te vois accomplir la prière quotidiennement ». Il a mis la nourriture à proximité de moi, puis s'en est allé. J'ai dormi à côté de la nourriture jusqu'à ce que l'appel de la prière du Fadjr se fasse entendre, j'ai accompli la prière du Fadjr, puis j'ai repris mon sommeil alors que la nourriture était encore à côté de moi. Mon père est venu et a vu que la nourriture était intacte. Il a été pris d'émotion. Il était admiratif face à la détermination de son petit enfant. Je me suis réveillé et je l'ai trouvé en train de pleurer. Les larmes coulaient de ses yeux. Il m'a promis d'accomplir la prière et de craindre Allah, exalté soit-Il. Depuis ce jour-là, mon père n'a jamais abandonné la prière.

Ce qui importe dans cette anecdote, c'est que lorsque l'un de ses amis lui demande ce qui l’a guidé, il lui répond en disant: « C'est la grève de la faim ».
Nous demandons : pourquoi cet enfant a-t-il fait la grève de la faim bien qu'il aimât la nourriture et que ce fût difficile à un enfant de se priver de manger ? C'est que cet enfant a fait preuve de piété filiale et a peur pour lui du châtiment de l'Enfer s'il persistait à ne pas prier.

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