Qui doit procéder à la toilette mortuaire ?

04/09/2013| IslamWeb

Doit procéder à la toilette du mort celui qui connaît le mieux la Sunna du Prophète () en la matière. Si cette personne en plus de sa connaissance de la Sunna fait partie des proches parents du défunt elle devient prioritaire, car ceux qui ont lavé le Prophète () faisaient partie de sa famille et étaient parmi les Compagnons les plus versés dans la science.

La preuve est le hadith de 'Alî ibn Abî Tâlib (qu'Allah soit satisfait de lui) qui dit : « J’ai lavé le Prophète () et je le regardais pour voir ce qui apparaît généralement d’un mort et je n’ai rien vu. Le Prophète () était bon et beau, vivant et mort. » (Rapporté par Ibn Madjah)

C’est donc 'Alî ibn Abî Tâlib qui était le gendre du Prophète (), son cousin et qui faisait partie des Compagnons qui connaissait le plus sa Sunna qui a lavé le Prophète (). 'Alî regardait ce qui pouvait apparaitre du défunt, car en général quand une personne décède sa couleur change, son visage change, son corps gonfle et grossit, etc.
Quand il a vu la dépouille du Prophète (), il n’a rien remarqué de tout cela : on aurait même dit qu’il était encore en vie et qu'il n'était pas mort, tellement il était beau et bon qu’il soit mort ou vivant.

Ceux qui méritent encore plus de laver le mort sont ceux que ce dernier a nommés dans son testament. Ces personnes sont prioritaires, car mettre en pratique le testament du défunt prime avant tout.

Il est obligatoire que les hommes procèdent à la toilette des hommes et que les femmes procèdent à celle des femmes, sauf dans deux cas :

1 - Les époux :
Il est autorisé à chacun des époux de laver l’autre. La preuve est le hadith de Aicha () qui : « Si j’avais su, n’auraient lavé le Prophète () que ses épouses. » (Rapporté par Abou Dawoud et Ibn Madjah)
Une autre preuve qui montre que chacun des époux est autorisé à lavé l'autre se trouve dans cet autre hadith rapporté par Aicha et dans lequel elle dit : «Un jour le Prophète () rentra chez moi après avoir assisté à une prière funéraire et aux funérailles qui ont eu lieu au cimetière d’al-Baqi’ (cimetière qui se situe à proximité de la mosquée de Médine) et j’avais un mal de tête insupportable et je n'arrêtai de dire : « Oh ma tête ! Oh ma tête ! » Le Prophète () me dit : « C’est plutôt à moi de dire « Oh ma tête ! Oh ma tête ! ». Il n’y a pas de mal si tu meurs avant moi que je te lave, que je te mette dans ton linceul, que je prie sur toi et que je t’enterre. » (Rapporté par Ibn Madjah)

Les oulémas qui s'intéressent à la chronologie des hadiths ont déduit de l'expression « C’est plutôt à moi de dire « Oh ma tête ! Oh ma tête ! » » que le mal de tête de Aicha () était un mal de tête passager alors celui du Prophète () était dû à la maladie qui a précédé sa mort.
Les oulémas ont déduit aussi de ce hadith qu’il est autorisé à celui qui est malade et souffre de la douleur, de se plaindre et de le montrer et de le dire comme a fait le Prophète ().

Il y a dans l'expression « Il n’y a pas de mal si tu meurs avant moi que je te lave … » une preuve évidente qu’il est autorisé au mari de laver sa femme et à la femme de laver son mari.

2 - Les enfants en bas âge :
Il est autorisé à une femme de laver un garçon en bas âge et à un homme de laver une fillette. Certains savants, parmi eux le Cheikh Ibn 'Uthaymin, disent qu’il faut que l’enfant ait moins de sept ans.

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