Est-il permis de limiter le nombre de pèlerins ?

18-10-2012 | IslamWeb

Question:

Quel est le jugement de la Charia relatif à la limitation du nombre de pèlerins par les autorités d’un pays donné? Quel est également le jugement relatif au Hadj accompli par le système du tirage au sort ? Et comment le justifiez-vous?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons : 

Il est bien connu que les rites du Hadj ont des lieux déterminés, comme Mina et Mozdalifa.

 

Parmi ces lieux, il y en a certains où la halte constitue un pilier dont dépend la validité du Hadj comme le stationnement à `Arafa, et d’autres où le séjour nocturne est obligatoire comme Mina durant les nuits de Tachrîq ou Mozdalifa la veille du jour du sacrifice.

 

Il y a quelques décades, le nombre de pèlerins ne couvrait pas toutes ces surfaces. Or, vu le nombre croissant de Musulmans et l’augmentation conséquente du nombre de pèlerins, et étant donné que la surface où les rites sont accomplis demeure limitée et que les pèlerins ont besoin de services sanitaires, alimentaires, etc., les responsables de l’organisation du Hadj ont estimé qu’il fallait limiter le nombre de pèlerins de chaque Etat en proportion de sa population musulmane. C’est ainsi que sera  pris en considération l’intérêt du pèlerin se dirigeant vers la Maison Sacrée et que sera favorisée une organisation optimale de la saison du Hadj durant laquelle les pèlerins accompliront leurs rites aisément et facilement.

 

Nous estimons que dans l’ensemble, cette opinion est dans une large mesure correcte car sa mise en application ne transgresse en rien les règles de la Charia qui consistent à éviter les préjudices et à rechercher l’intérêt général.

 

Etant donné que, dans certains pays, le nombre de candidats au Hadj ne l’ayant pas encore fait peut dépasser le nombre déterminé pour l’Etat, ces pays ont dû alors recourir au système du tirage au sort pour sélectionner un nombre de pèlerins équivalent au nombre qui leur est fixé.

 

Ce système de choix est légitime lorsque les gens dans la même situation sont nombreux. Celui qui n’a pas été choisi ne sera plus compté comme ayant la possibilité de s’acquitter du Hadj cette année-là, et il devra poser de nouveau sa candidature l’année suivante et ainsi de suite.

Si, l’année suivante, il ne trouve pas les moyens d’accomplir le Hadj, ou s’il meurt avant de s’en acquitter, il ne sera pas pécheur car le Hadj n’est obligatoire que pour celui qui peut l’accomplir, ce qui n’est pas son cas.

 

Et Allah sait mieux.

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