Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Chère sœur,
Pour analyser cette question les jurisconsultes ont pris en considération la situation dans laquelle se trouve la femme :
Si une femme accomplit la Salate seule ou en présence de ses Mahrams (ses proches parents avec lesquels le mariage est interdit à jamais) ou si elle dirige d'autres femmes dans la Salate, il lui est recommandé de réciter le Coran à voix haute exactement comme c'est le cas pour les hommes.
Par contre, si elle accomplit la Salate en présence des hommes qui lui son étrangers (Non-Mahrams), pour certains Oulémas il est abhorré qu’elle récite le Coran à voix haute dans les endroits de la Salate où sa récitation de cette manière est recommandée et ceci afin d’écarter toute tentation.
D’autres stipulent que la simple crainte de tentation (Fitna) provoquée par sa voix conduit à l’interdiction. Ces deux groupes d'Oulémas se sont basés sur le Hadith rapporté par Boukhari et Muslim et dans lequel le Prophète, , a dit pour montrer au musulman comment faire pour avertir l’imam d’une faute commise dans la salat : « (Il appartient aux hommes de dire : « Soubhana Allah » (Gloire à Allah !) et aux femmes de taper sur leurs mains».
Selon eux, si la femme n'est pas autorisée à prononcer à haute voix la formule de « Soubhana Allah » pour permettre à l’imam de corriger une erreur commise dans la Salate, ce qui est un acte obligatoire, il ne lui est pas permis, à plus forte raison, de réciter le Coran à voix haute pendant la Salate alors que sa récitation à voix haute ne fait pas partie des obligations de cette dernière. Ils se sont aussi basés sur le consensus des Oulémas selon lesquels il n'est pas permis à la femme de faire l'appel à la Salate ou de prononcer à voix haute les formules de Talbiya lors du Hadj (pèlerinage) et il en est de même pour les situations semblables où la femme se trouve en présence des hommes Non-Mahrams.
Et Allah sait mieux.