Un défunt laisse sa mère et trois filles

22-11-2020 | IslamWeb

Question:

Al-Salâm 'Alaykum Wa Rahmatullah Wa Barakâtu,
Pouvez-vous calculer l'héritage d'après les informations suivantes :
Les héritiers de sexe féminin de la personne défunte :
- Mère
- Filles : 3

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si le défunt n'a laissé d'autre héritier que ceux mentionnés, la mère perçoit alors un sixième de l'héritage au titre de la réserve héréditaire et en raison de la présence d'une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. [...] » (Coran 4/11)
Quant aux filles, elles perçoivent deux tiers de l'héritage au titre de la réserve héréditaire, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. [...] » (Coran 4/11)
Comme les parts à titre de Fard (réserves héréditaire) n'épuisent pas la succession et en l'absence d'héritiers à titre de ‘Asab le processus de radd doit être appliqué ici conformément au sens général du hadith dans lequel Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Tout bien laissé par un défunt revient aux héritiers de celui-ci. » (Boukhari, Mouslim)
L'héritage doit donc être divisé en 15 parts partagées comme suit : la mère en perçoit 3 parts au titre de la réserve héréditaire et de radd ; et chaque fille en perçoit 4 parts au titre de la réserve héréditaire et de radd. Nous rappelons que le recours au radd se fait lorsque les réserves héréditaires (Fard) n'épuisent pas la succession et en l'absence d'héritiers à titre de ‘Asab, le reste est partagé entre les héritiers à titre de Fard autres que les conjoints proportionnellement à leur part respective.

Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question épineuse. Il n'est donc pas possible de se fier uniquement à une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée, et il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique.
En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.

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