Un pèlerin non-Mecquois n’a mis les habits d’Ihraam que lors de son arrivée à la Mecque
5-10-2010 | IslamWeb
Question:
Je suis arrivé à la Mecque le jour de la Tarwiyah (huitième jour de Dhoul Hidjah) et c’est à ce moment que j’ai mis les habits d’Ihraam (sacralisation rituelle). Dois-je faire un sacrifice expiatoire ?
Réponse:
Louange à Allah. Que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur notre Prophète.
Il n’est pas permis au pèlerin qui entreprend le Hadj ou la `Omrah de dépasser le Miiqaah (halte fixe où toute personne à destination de la Mecque, pour accomplir le Hadj ou la ‘Omrah doit absolument formuler l'intention du pèlerinage -ou de la ‘Omrah- et entamer son état d’Ihraam) que s’il est déjà en état d’Ihraam, c'est-à-dire qu’il a déjà formulé l’intention d’entreprendre le rite et a revêtu des habits d’Ihraam.
Par conséquent, quiconque dépasse le Miiqaah sans avoir entamé son Ihraam doit absolument y retourner pour entrer en état d’Ihraam. S’il retourne au Miiqah, et entame son Ihraam de cet endroit, il n’aura alors rien à expier.
Cependant, s’il n’y retourne pas et entame son Ihraam à la Mecque, il devra se repentir de son abandon d’une telle obligation, à moins que son manquement soit justifié par une excuse valable qui l’a empêché de retourner au Miiqaah. Il devra, dans ce cas, immoler une brebis à la Mecque comme sacrifice expiatoire et distribuer sa viande aux pauvres de l’enceinte sacrée. Son rite demeure cependant valide.
Si le pèlerin a entamé son Ihraam au Miiqaah mais a ajourné le port des habits d’Ihraam sans aucune excuse valable, il aura ainsi commis un péché qu’il devra expier en présentant une compensation expiatoire, laquelle consiste soit à immoler une brebis, soit à donner à manger à six nécessiteux un demi-Saa` (unité de poids) pour chacun, soit à jeûner trois jours.
Le pèlerin aura alors le choix entre ces trois sortes de compensation.
Au cas où le pèlerin ait une excuse valable telle qu’une maladie ou autre, il n’est alors pas pécheur, mais il devra quand même présenter une compensation expiatoire.
Cependant, si ce manquement était dû à l’ignorance ou à l’oubli, le pèlerin n’est alors pas pécheur et n’a pas à présenter de compensation.