Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La récompense de l’enseignant est énorme et son mérite est considérable. Il lui suffit pour honneur que son Prophète () ait été envoyé comme enseignant et éducateur de l’humanité.
D’après 'Abdullah ibn Amr, et de son père, le Prophète () sortit un jour de l’appartement de l’une de ses épouses et entra dans la mosquée. Il trouva deux assemblées : l’une où l’on récitait le Coran et invoquait Allah, exalté soit-Il, et l’autre où l’on apprenait et enseignait le savoir [religieux]. Le Prophète () dit : « Les deux assemblées persévèrent dans le bien. Les premiers récitent le Coran et invoquent Allah, exalté soit-Il ; s’Il veut, Il les exaucera et s’Il veut, Il S’en abstiendra, et les seconds apprennent le savoir. Or, j’ai certes été envoyé en tant qu’enseignant ». Puis il s’assit avec eux (Ibn Mâdjah).
Pour ce qui est du mérite et de l’immense récompense de celui qui enseigne le savoir aux gens, Abû Umâmah al-Bâhili, , rapporta :
« Allah et Ses anges ainsi que les habitants des cieux et de la terre jusqu'à même la fourmi dans son trou et le poisson dans les profondeurs des mers prient (invoquent) pour ceux qui enseignent le bien aux gens».
Et dans une autre narration :
« Le mérite du savant par rapport à l’adorateur est comparé au mérite de la lune par rapport au reste des astres. Certes, les oulémas sont les héritiers des prophètes. Or, les prophètes n’ont laissé en héritage ni dinar ni dirham, et ils n’ont laissé comme héritage que la science religieuse. Celui donc qui s’emparera de cet héritage bénéficiera d’un grand bienfait » (Al-Tirmidhi, Abû Dâwûd et ibn Mâdjah).
Il suffit comme mérite pour les séances d’enseignement du savoir religieux que le Prophète () a choisi d’y assister, les préférant à celles de récitation du Coran, d’évocation et d’invocation d’Allah, exalté soit-Il. Et il suffit comme mérite de ce savoir que la seule chose qu’Allah, exalté soit-Il, a ordonnée à Son Prophète () de Lui demander d’accroître chez lui est le savoir. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
· « Et dis : “Ô mon Seigneur, accrois mes connaissances !” » (Coran 20/114) ;
· « Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir » (Coran 58/11) ;
· « Dis : “Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?”. Seuls les doués d’intelligence se rappellent » (Coran 39/9).
Et le Prophète () a dit : « Certes, les savants sont les héritiers des prophètes ».
Ainsi il s’avère que ceux qui sous-estiment la valeur des savants et du savoir, surtout les sciences religieuses et celles qui les servent comme la linguistique, la grammaire, etc., sont fautifs, car le savoir et son apprentissage comprennent d’immenses bienfaits. Le Prophète () a dit : « Lorsqu’Allah, exalté soit-Il, veut du bien à quelqu’un, Il l'instruit en religion » (Boukhâri et Mouslim).
Ainsi il s’avère également que ceux qui sous-estiment la valeur des enseignants et méprisent leur métier sont fautifs.
Somme toute, l’Islam met en exergue la valeur du savoir et des savants en général – même les animaux dressés sont meilleurs que les autres –, mais les sciences légales islamiques viennent en premier lieu. Cependant, aucun texte de la Charia n’indique, à notre connaissance, qu’une seule séance d’apprentissage équivaut à soixante ans – ou à une durée déterminée – d’adoration.