Rattraper les prières que l'on faisait sans couvrir une partie de la 'Awra par ignorance
4-5-2014 | IslamWeb
Question:
Salam Alaykum,
J'aimerais savoir si lorsque l'on se converti à l'Islam, on doit rattraper les prières que l'on faisait mal pendant l'apprentissage. (Exemple : on apprend à prier mais on ne savait pas qu'il fallait porter un voile pour la prière même quand on est chez soi).
Merci d'avance pour votre réponse.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Celle qui a accompli la prière sans couvrir une partie de sa ‘Awra, qui est par définition ce que l’islam considère comme étant à cacher systématiquement des regards, par ignorance doit recommencer sa prière, car l'ignorance ne dispense pas le fait de couvrir sa ‘Awra, même chez celle qui s'est nouvellement convertie à l'Islam. Son ignorance de la chose fait qu'elle n'a pas commis de péché. Cependant, cette ignorance ne l'a pas déchargée de sa responsabilité d'accomplir la prière et elle doit recommencer sa prière. Cheikh al-Islâm ibn Taymiyya a dit : « On n’est pas déchargé de se couvrir les parties intimes sous prétexte d’ignorer que cela est obligatoire ou par oubli, contrairement à celui qui en est incapable. Celui donc qui prie tout en ne s’étant pas couvert les parties que l’Islam considère comme étant à cacher systématiquement des regards, par ignorance que c’est obligatoire ou si une esclave est affranchie pendant qu'elle est en prière et ne l'apprend qu'une fois sa prière terminée, il lui est alors obligatoire de recommencer la prière. Tel est l'avis des Hanbalites, car être habillé fait partie des conditions de validité de la prière et que l'ignorance ou l'oubli ne nous exempte de respecter, tout comme pour la purification rituelle... » (Al-'Udda).
Se couvrir la ‘Awra fait partie des injonctions religieuses et on ne peut en être exempté sous prétexte d’ignorance. Le cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « La règle connue chez les oulémas est que l’ignorance ou l’oubli n’excusent pas le délaissement d’une obligation... » À l’inverse transgresser un interdit par ignorance comme le fait de parler dans la prière, cela n'invalide pas la prière selon l’avis de nombreux oulémas.
Et Allah sait mieux.