Le hadith en question concerne toute science bénéfique, qu'elle soit mondaine ou religieuse
13-5-2014 | IslamWeb
Question:
Assalam waleykoum, Je voudrais poser une question concernant ce hadith : « Quand le fils d'Adam meurt, ses œuvres s'arrêtent sauf trois choses : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit et un enfant vertueux qui prie Allah, exalté soit-Il, pour lui. » (Mouslim). Est-ce qu'il s'agit ici uniquement du savoir religieux ou aussi d'un savoir non religieux mais utile pour les musulmans ? Et aussi est-ce qu'on peut compter la réalisation d'un espace pour jouer pour enfants une aumône continue ?
Barak Allahou fikum. .
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
La définition de la science en Islam est large et comprend toute science qui est bénéfique aux musulmans ou dont les musulmans peuvent faire profiter d’autres musulmans même s'il ne s'agit pas de sciences purement religieuses. Dans ce cas, le sens du hadith devient général et englobe toute science bénéfique. Lors d’une de ses rencontres « questions-réponses », on a questionné le cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, à propos du hadith :
« Quand le fils d'Adam meurt, ses œuvres s'arrête sauf trois choses : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit et un enfant vertueux qui invoque Allah pour lui. »,
On lui a demandé si ce hadith parlait de la science religieuse ou de la science profane ?
Il a répondu à cela en disant : « Il semble que le hadith soit général et que toute science bénéfique entraîne cette récompense. Cependant, au sommet de cela se trouve la science religieuse. En supposant qu'un homme décède après avoir enseigné l’artisanat d’une chose licite et que celui qui l’a appris en tire profit, cet homme en obtient alors la récompense. »
On peut espérer que tout ce qui est bénéfique ou comporte un intérêt reconnu pour les musulmans comme le fait de réaliser un espace de jeu pour les enfants soit considéré comme une aumône continue. En effet, le cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L'aumône continue désigne tout ce qui continue à être bénéfique aux gens après sa mort. Cela comprend les aumônes distribuées aux pauvres, l'eau que l'on boit, les livres de science utiles qui ont été imprimés, vendus ou distribués à ceux qui en ont besoin et tout ce qui rapproche d'Allah, exalté soit-Il, et est bénéfique aux gens. » (Madjmû' al-Fatâwâ)
Il a également dit lors d’une de ses rencontres questions-réponses : « Toute chose qui perdure est une aumône continue et il n'est pas obligatoire que cette chose perdure éternellement, car rien ne perdure éternellement. Cela désigne plutôt une chose pérenne comme, par exemple, l'immobilier, le logement et tout ce qui ressemble à cela. Tout cela fait partie des aumônes continues. »
Et Allah sait mieux.