La splendeur de l’hospitalité des Ansârs et l’ampleur de leur sympathie envers les Muhâdjirîns

3-5-2016 | IslamWeb

Question:

Quel est le degré d’authenticité du récit rapporté par les historiens concernant le fait que les Ansârs (habitants de Médine) proposaient aux Muhâdjirîns (émigrés de La Mecque) de choisir, parmi leurs épouses, celle qui leur plaisait afin qu’ils la répudient permettant ainsi aux Muhâdjirîns de l’épouser. Al-Albânî a-t-il dit quelque chose à propos de ces hadiths ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

 

La splendide hospitalité et  l’affection dont les Ansârs ont fait montre envers les Muhâdjirîns, et que vous évoquez dans votre question, est mentionnée dans le hadith d’Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, qui a rapporté : « Lorsque ’Abdurahmân ibn ‘Awf arriva à Médine, le Prophète () le lia à Sa’d ibn al-Rabî’ qui était très riche. Sa’d dit alors : "Les Ansârs savent que je suis le plus riche d’entre eux. Je vais donc partager mon argent en deux avec toi. J’ai également deux femmes. Regarde donc celle d’entre elles qui te plaît et je la répudierai afin que tu puisses l’épouser après sa période de viduité." Abdurahmân dit alors : "Qu’Allah vous bénisse, ta famille, ta richesse et toi ! Montre-moi simplement où se trouve le marché." Ensuite, il partit et ne revint qu’après avoir gagné un peu de graisse et de fromage. Le Prophète () ne tarda pas à venir le trouver et vit sur lui des traces de parfum. Le Prophète () lui demanda :

-      "Que s’est-il passé ?"

-      "J’ai épousé une femme des Ansârs.", lui répondit-il.

-      "Que lui as-tu donné (comme dot) ?", lui demanda ensuite le Prophète ().

-      "Le poids d’un noyau en or.", répondit-il.

-      "Tu dois faire une walîmah (un banquet de noces), ne serait-ce qu’avec un simple mouton." » (Boukhari)

Il ne fait aucun doute que l’existence de cette histoire dans le recueil authentique de hadiths d’al-Boukhari est l’une des meilleures preuves de son authenticité étant donné qu’elle n’a nul besoin d’être authentifiée par autrui. Quant au cheikh al-Albânî, il authentifia l’histoire précédemment mentionnée en commentaire de l’ouvrage Sunan al-Tirmidhî.

 

Et Allah sait mieux.

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