Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ces sécrétions marrons qui coulent suite au sang des règles sont considérées comme des menstrues. Boukhari, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Chapitre : le début et la fin des menstrues : des femmes allaient voire Aicha avec des bouts de coton tachés de jaunes et elle leur répondait : ne vous précipitez pas pour considérer que c’est la fin des menstrues jusqu’à ce que vous voyez le liquide blanchâtre. » Fin de citation.
Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) visait par ces propos de ne pas se précipiter pour juger de la fin des menstrues mais de s’assurer d’être pure. Le plus souvent, la couleur du sang des menstrues change vers la fin du cycle et s’éclaircit. Il peut s’ensuivre un liquide jaunâtre ou trouble. Cette citation de Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) montre que ce liquide trouble qui s’écoule dans la continuité du sang des règles est considéré comme le sang des règles.
Dans son ouvrage Al-Insâf, Al-Mardâwî a dit : « Le liquide jaunâtre et trouble qui s’écoule durant les périodes de menstrues est considéré comme du sang des menstrues – c’est à dire durant le cycle – et cet avis est celui des savants de notre école (hanbalite). » Fin de citation.
Partant, tant que ces sécrétions marrons s’écoulent durant le cycle des menstrues, dans la continuité du sang des menstrues, alors il est considéré comme le sang des menstrues et il est donc interdit de prier et de faire ce qui est interdit durant le cycle.
Vous avez dit que ces sécrétions avec l’écoulement de ce qui est clairement du sang des menstrues peuvent se prolonger jusqu’à 15 jours et s’interrompre. A partir de là, tous ces écoulements sont considérés comme du sang des menstrues puisque la durée maximale des règles est de 15 jours.
En revanche, si vous avez constaté un signe de pureté rituelle comme le liquide blanchâtre ou que l’orifice est complétement sec avant que ne se soient écoulées ces sécrétions marrons alors elles ne sont pas considérées comme du sang des menstrues en raison du hadith de Umm ‘Atiyya (qu’Allah soit satisfait d’elle) : « Nous n’accordions aucune considération au liquide trouble et jaunâtre une fois que nous avions retrouvé notre état de pureté rituelle. » Rapporté par Abou Daoud et jugé authentique par Al-Albânî.
Nous attirons votre attention sur le fait que l’état de pureté rituelle se reconnait à deux signes :
Le premier : l’écoulement de liquide blanc. C’est un liquide blanchâtre qui est repoussé par l’utérus à l’extérieur de l’orifice à la fin du cycle menstruel. Une fois que ce liquide blanchâtre est apparu, il ne faut accorder aucune considération au liquide trouble ou jaunâtre même si l’un des deux s’écoule après avoir constaté l’écoulement du liquide blanc.
Le deuxième signe de pureté rituelle : l’orifice est devenu complétement sec au point où si une femme devait passer un mouchoir sur l’orifice – ce qui apparait en s’asseyant – il ressort complétement propre sans aucune trace de sang, de liquide jaunâtre ou trouble. Dans son livre Al-Muntaqa, Al-Bâjî a dit : « Habituellement, la pureté rituelle se reconnait à deux signes : le liquide blanchâtre et l’orifice qui est sec. Ce dernier point peut être constaté en passant un bout de coton ou de tissu sur son organe génital et qu’il soit sec sans aucune trace de sang. Mais ces signes sont différents en fonction des femmes. Chez certaines, elles constatent la sortie du liquide blanchâtre et chez d’autres, leur orifice est sec. » Fin de citation.
Ces sécrétions marrons sont considérées comme des impuretés mais il n’est pas obligatoire de les laver ou de changer de vêtement à cause d’elles sauf pour prier ou autre fait semblable qui exige d’être pur et exempt de toute souillure.
Et Allah sait mieux.