Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce qui vous incombe est de vous repentir de cette transaction usuraire claire. L’usure compte parmi les péchés majeurs. C’est un des sept péchés qui conduisent leur auteur à la perdition et implique qu’il soit maudit – qu’Allah nous en préserve-.
Le repentir se fait en regrettant d’avoir contracté cette dette et en étant résolu à ne pas agir à nouveau ainsi.
Quant aux conditions pour ne plus commettre ce péché, cela vous oblige à ce que le repenti rende l’argent emprunté sans ajout usuraire puisqu’il est interdit de rendre cet ajout usuraire quand on a la possibilité de ne pas le faire. Payer ce supplément est de l’usure. Or, l’interdiction de l’usure concerne autant celui qui consomme le fruit de l’intérêt que celui qui le donne à consommer. C’est pourquoi il est dit dans le hadith : Le Messager d’Allah () maudit celui qui reçoit l’usure, celui qui la donne, les deux témoins de la transaction et celui qui écrit l’acte, et dit : « Ils sont tous égaux (dans le péché). » Rapporté par Mouslim.
En conséquence, si ce que vous avez déjà remboursé est égal ou supérieur à la somme empruntée alors la dame en question n’a pas le droit de prendre plus que cela conformément à ce verset :
« Vous qui croyez ! Craignez Allah et renoncez, si vraiment vous avez la foi, à ce qui vous reste du produit de l’usure. Dans le cas contraire, soyez certains qu’Allah et Son Messager vous feront la guerre. Si en revanche vous vous repentez, vous aurez droit à votre capital. Vous ne léserez ainsi personne, sans être vous-mêmes lésés. » (Coran 2/278-279).
Dans une Fatwa du comité permanent il est dit : « La femme n’a pas à régler autre que la somme empruntée qui est de 300 dinars, si la situation est telle que décrite. Toute somme supplémentaire est de l’usure et il n’est pas obligatoire de la payer. Il n’est pas permis au créditeur de réclamer cette usure ni de le prendre. » Fin de citation.
Ainsi, il est clair pour la sœur qui nous pose cette question qu’il ne lui est pas permis de rendre une deuxième fois le montant emprunté si elle a la possibilité de s’abstenir de le faire.
Et Allah sait mieux.