Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce qui touche l’homme, le répugne et lui fait mal entre dans la désignation d’un malheur, contrairement à ce qui le touche, qu’il aime et lui convient. On n’appelle pas cela un malheur.
Dans son exégèse appelé Al-Tafsîr Al-Basît, Al-Wâhidî a dit : « Le sens du mot malheur correspond à un drame qui touche une personne. On ne dit pas d’une bonne chose qui touche une personne que c’est un malheur. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Fath Al-Qarîb Ala Al-Targhîb wa Al-Tarhîb, Al-Fayyûmî a dit : « Un malheur est un évènement détestable qui arrive à un homme. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Al-Bahr Al-Madîd Fî Tafsîr Al-Qurân Al-Majîd, Ibn ‘Ajîba a dit : « Tout ce qui pèse à une âme et la fatigue est une calamité. » Fin de citation.
Dans le Musannaf de Ibn Abi Shayba, selon Said ibn Musayyab : « Le lacet du soulier de Omar s’est déchiré, il dit : ‘’Nous appartenons à Allah et c’est vers lui que nous retournerons.’’ On lui dit : ‘’ô commandeur des croyants, tu dis cela pour un lacet d’une chaussure ?’’ Il dit : ‘’Oui, tout ce qui arrive à un homme qu’il répugne est un malheur.’’ »
Partant, si un homme souffre à cause de sa petite taille et déteste cette caractéristique, souhaiterait plutôt être grand, mais malgré cela il ne se courrouce pas et ne se montre pas impatient en considérant que cela fait partie du décret divin et du destin, de la création d’Allah et de Sa gestion, alors dans ce cas il sera compté parmi les patients.
Il sera récompensé pour cela et ses fautes seront expiés comme l’a dit le Prophète () a dit : « Il n’est pas de fatigue, de maladie, de peine, de tristesse, de préjudice ou d’angoisse, pas même une épine, qui touche le croyant sans qu’Allah ne lui efface par cela une partie de ses péchés. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
En revanche, il n’a pas atteint le degré de celui qui se satisfait de son sort tant qu’il souhaite obtenir le contraire de ce qui le répugne.
Dans son livre Nûr Al-Iqtibâs Fî Mishkât Wasiyyat Al-Nabî () Li Ibn Abbass, Ibn Rajab a dit : « La véritable différence entre la patience et l’acceptation de son sort est la suivante : Patienter c’est exiger de son âme qu’elle s’abstienne de se courroucer en ressentant de la douleur. Alors qu’accepter son sort implique d’avoir le cœur serein et apaisé même si le fidèle ressentait initialement une certaine douleur mais le fait d’agréer ce qu’Allah lui a destiné diminue le sentiment de douleur étant donné que le cœur connait un degré de certitude et de connaissance d’Allah qui éradique tous les sentiments antérieurs comme nous l’avons évoqué.
C’est pour cette raison qu’un groupe de prédécesseurs – dont Omar ibn Abd Al-Aziz, Al-Fudayl, Abou Sulayman, Ibn Al-Mubârak, et d’autres – ont dit : « Un fidèle qui est satisfait de son sort ne souhaite pas être dans une autre situation que la sienne, contrairement au fidèle qui est patient.
On a rapporté la même chose d’un ensemble de compagnons. Ils ne souhaitaient pas être dans une autre situation que la leur. Parmi eux : Omar et Ibn Mas’ûd. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.