Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous implorons Allah de soulager chacune de vos angoisses et ménager une issue à chaque difficulté, une délivrance à chaque épreuve et de réformer la situation entre vous et la famille de votre mari.
Il ne fait aucun doute que l’invocation est le moyen le plus adéquat auquel il convient de revenir lors des épreuves. Les prophètes ont été éprouvé. Ils ne faisaient autre chose que de revenir à Allah en l’invoquant. Le Seigneur est bon et généreux, Il entend tout et est proche de Ses serviteurs. Il nous a ordonné de l’invoquer et promis de nous exaucer. Il dit : « Votre Seigneur a dit : " Invoquez-Moi, Je vous exaucerai. Quant à ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer, ils entreront couverts d’opprobre dans la Géhenne." » (Coran 40/60).
Parmi les invocations qui correspondent à votre situation, celles où on demande à Allah d’être épargné de tout mal et celles qui dissipent la tristesse et les peines. Ceci dans un premier temps.
Deuxièmement : s’armer de patience puisque c’est ce qu’il y a de mieux à faire lors des épreuves. Dans son ouvrage Zâd Al-Ma’âd, Ibn Al-Qayyim a dit : « La santé des cœurs, des corps et des âmes n’a jamais été mieux préservé que par la patience. C’est le distinctif le plus clivant. Le plus grand remède. Même s’il n’avait pour vertu que de permettre au fidèle qui s’en pare de bénéficier de la compagnie d’Allah puisqu’Allah est avec ceux qui se montrent patients. La patience permet aussi de bénéficier de l’amour d’Allah puisqu’Allah aime ceux qui se montrent patients. La patience permet d’obtenir la victoire puisque la victoire vient avec la patience. C’est la meilleure chose « Il est préférable aux fidèles de supporter patiemment l’offense subie. » (Coran 16/126). C’est une cause du salut : « Vous qui croyez ! Armez-vous de patience, rivalisez avec l’ennemi d’endurance, luttez avec constance et craignez Allah afin de faire votre bonheur et votre salut. » (Coran 3/200). » Fin de citation.
Troisièmement : évoquez beaucoup votre Seigneur. C’est ainsi que votre âme se calmera et que votre cœur trouvera la quiétude. Que vos pensées s’assainiront. Allah, exalté soit-Il, dit : « Ceux qui ont la foi et dont les cœurs s’apaisent à l’évocation d’Allah. C’est en effet dans l’évocation d’Allah que les cœurs trouvent véritablement la paix. » (Coran 13/28).
Dans son ouvrage Al-Wâbil Al-Sayyib, Ibn Al-Qayyim dit en parlant des bienfaits du Dhikr (l’évocation d’Allah) : « On n’a pas suscité les bienfaits divins ou repoussé les malheurs par un acte équivalent au Dhikr. C’est le Dhikr d’Allah qui suscite les bienfaits et repousse les méfaits. Allah, exalté soit-Il, dit : « Allah protégera toujours les croyants. » (Coran 22/38). Et dans une autre lecture, il dit qu’il repousse les méfaits des croyants. Il les repousse et il les protège en fonction de la force de leur foi et de la complétude de leur foi, de la teneur de leur foi et de sa constance dans l’évocation d’Allah.
Celui dont la foi est la plus complète et qui se rappelle le plus d’Allah, c’est lui qui bénéficiera le plus de la protection d’Allah et du fait qu’Il repousse ses ennemis. Conséquemment, celui dont la foi et l’évocation d’Allah sont plus faibles, la protection et le rejet des ennemis seront d’autant plus faible. Si le fidèle se rappelle Allah, Allah se rappellera de lui en le protégeant et en repoussant ses ennemis. Si le fidèle oublie Allah, Allah le délaissera en contrepartie tout comme il l’a oublié. Allah, exalté soit-Il, dit : « Et lorsque votre Seigneur proclama : " Si vous êtes reconnaissants, Je multiplierai certainement Mes faveurs envers vous. " » (Coran 14/). Le rappel et l'évocation d’Allah sont à la tête de la gratitude – comme nous l’avons dit – et la gratitude et la reconnaissance suscitent les bienfaits et obligent à en recevoir davantage. Un prédécesseur a dit – qu’Allah lui fasse miséricorde - : « Que de plus vilain que d’être distrait de la mention de qui n’est jamais distrait de te mentionner. » Fin de citation.
Quatrièmement : « Dialoguez avec votre mari de la meilleure façon, avec douceur et délicatesse. Faites intervenir des intermédiaires parmi les gens de bien et de mérite pour lui expliquer vos droits sur lui dont le droit à un logement indépendant dans lequel vous pouvez vivre votre vie sans gêne. Logement qu’il a pour obligation de vous mettre à disposition même s’il doit le louer. Et aussi, que vous n’êtes pas obligé d’habiter avec qui que ce soit de sa famille.
Cinquièmement : votre mari n’a pas le droit, et à plus forte raison sa famille, de prendre quoi que ce soit de votre salaire sans votre agrément. C’est interdit. Cela correspond à consommer les biens des gens sans droits. Allah, exalté soit-Il, dit : « Vous qui croyez ! Que les uns ne s’emparent pas sans droit des biens des autres, mais que vos transactions soient le fruit d’un consentement mutuel. » (Coran 4/29).
Il a aussi été rapporté de source sûre dans le Musnad de Ahmad que le Prophète () a dit : « Il n’est pas licite de prendre les biens d’un musulman s’il n’y consent pas de bon cœur. »
Et Allah sait mieux.