Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
S’il n’y a pas d’autres héritiers que ceux mentionnés, alors après règlement des dettes et exécution du testament dans le cas où il y en a un, l’héritage doit être partagé ainsi : le mari a droit à la moitié – à titre de fard (réserve héréditaire) – puisque son épouse décédée n’a pas de descendance qui hérite. Allah, exalté soit-Il, dit : « À vous, les hommes, revient la moitié de ce que laissent vos épouses, si celles-ci meurent sans postérité. Dans le cas contraire, vous en recevrez le quart, après exécution du testament et règlement des dettes. » (Coran 4/12).
Les sœurs germaines ont droit aux deux tiers - à titre fard (réserve héréditaire) – en raison du verset :
« Ils t’interrogent au sujet de la personne qui meurt sans laisser ni ascendants ni descendants. Réponds-leur : « Allah vous indique les règles relatives à ce type d’héritage : si un homme meurt sans laisser ni parents, ni enfants, mais uniquement une sœur, celle-ci aura droit à la moitié de la succession. Et son frère sera son seul héritier, si celle-ci meurt sans laisser ni ascendants ni descendants. S’il laisse deux sœurs ou plus, celles-ci se partageront les deux tiers de l’héritage. » (Coran 4/176).
Comme les parts des héritiers à titre de fard dépassent la totalité de la succession, il s'agit d'une question qui relève du ‘Awl (système de réduction proportionnelle des quoteparts). La base de la succession étant 6 elle passe par ‘Awl à 7 parts puis à 21 (en multipliant les 7 parts par 3 pour faciliter le partage) à répartir de la façon suivante :
Le mari a droit à 3 parts sur 7 ce qui revient à lui donner 9 parts sur 21 et les trois sœurs ont droit à 4 parts sur 7 ce qui revient à leur donner 12 parts sur 21.
L’héritage doit donc être divisé en 21 parts. Au mari revient 9 parts (4285.714) et aux 3 sœurs 12 parts, chacune d'elles ayant droit à quatre parts (soit 19043.761).
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Ainsi, le plus prudent est de ne pas se contenter de cette réponse faite en fonction d’une question posée, mais il faut ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que les droits de chacun ont bien été pris en ligne de compte.
Et Allah sait mieux.