Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a pas lieu de s’étonner de ce que vous venez de citer. Il est possible qu’un Cheikh apprenne deux façons de réciter auprès de son Cheikh, puis enseigne une de ces deux façons à un de ses élèves et une autre façon à un autre de ses élèves. Il se peut aussi qu’un Cheikh apprenne de deux Cheikhs différents puis qu’il enseigne la façon de réciter d’un de ses Cheikhs à un de ses élèves et celle d’un autre Cheikh à un autre élève. Ceci est arrivé notamment pour ce qui est de la divergence de Al-Azraq et de Al-Asbahânî pour ce qu’ils ont tous les deux rapporté de Warsh au sujet de la prononciation brève et longue. De même, la différence entre Shu’ba et Hafs : ‘Âsim leur a enseigné à tous les deux ce qu’il a appris auprès d’un de ses Cheikhs. Dans son livre Ghâyat Al-Nihâya Fî Tabaqât Al-Qurrâ : Hafs demanda à ‘Âsim : ‘’ Abu Bakr ne lit pas comme moi.’’ Il lui dit : ‘’ Je t’ai enseigné la lecture comme me l’a apprise Abu Abd Al-Rahmân Al-Sulamî selon Ali ibn Abi Talib – qu’Allah soit satisfait de lui – alors que j’ai enseigné à Abu Bakr la lecture selon ce que m’a enseigné Zur ibn Habîsh selon Ibn Mas’ûd.’’ » Fin de citation.
Dans son livre Manâhil Al-‘Irfân, Al-Zarqânî a dit : « Ces maitres de la lecture du Coran, il est possible que l’un d’entre eux prononce un mot de deux façons différentes et qu’un de ses élèves rapporte une de ces deux façons et un autre élève la deuxième. C’est ce qui est arrivé avec ce qui a été rapporté de Nâfi’ et aussi de ‘Âsim. Ce type de divergence est appelée selon la terminologie des spécialistes une version (Riwâyat) et n'est pas appelée une lecture (Qirâ’at). Qu’il y ait plus de dix lectures ne pose donc aucun problème. Il s’agit juste d’expliquer la divergence des élèves qui ont rapporté une lecture différente du Cheikh auprès duquel ils ont appris. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.