Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les sept lectures sont préservées et rapportées par des voies notoires comme l’affirme Al-Suyûtî dans Al-Kawakab : « Les sept lectures sont rapportées de façon notoire, c’est catégorique… » Fin de citation.
Dans le livre Munjid Al-Muqri’în Wa Murshid Al-Tâlibîn, Ibn Al-Jazrî dit : « Les trois lectures ont été rapportées par des voies notoires, d’un groupe à un autre. Et il est impossible qu’ils se soient entendus pour mentir. Et puisqu’il en est ainsi, ces trois lectures, de même que les sept n’ont pas été rapportés de façon notoire uniquement par ceux qui les ont rapportées, mais elles l’ont aussi été par tous les musulmans, qu’ils aient lu le Coran ou non, puisque cela est nécessairement connu de tous comme faisant partie intégrante de la religion de l’islam, puisqu’il s’agit de parties du Coran… » Fin de citation.
Il n’est pas valable, de même qu’il n’est pas permis, que les musulmans ne se basent que sur une seule de ces lectures et délaissent complètement les autres. Au contraire, certains d’entre eux doivent obligatoirement en apprendre certaines. Dans le livre Mirqât Al-Mafâtîh Sharh Mishkât Al-Masâbîh, Al-Mulâ Ali Al-Qârî dit au sujet de ce verset : «C’est Nous, en vérité, qui avons révélé le Coran et c’est Nous qui veillons à son intégrité. » (Coran 15/9) : Cette information a valeur d’ordre, c'est-à-dire qu’il nous est commandé à titre obligatoire de préserver le Coran dans ses sept lectures et c’est une obligation solidaire (Soit : si une partie de la communauté s’en charge alors cela n’est plus requis des autres fidèles, mais si personne ne le fait, tous les fidèles en sont coupables.). » Fin de citation.
Le Cheikh Al-Bannâ dit dans le livre Ithâf Fudalâ Al-Bashar Fî Al-Qirâ’ât Al-Arb’a ‘Ashar : « Le Coran et les lectures correspondent à deux réalités différentes. Le Coran est la révélation miraculeuse et pour expliquer le message divin. Les différentes lectures du Coran correspondent aux différents termes de la révélation employés dans les différents types de lecture possible du Coran ou leurs modalités, qu’il s’agisse de lettres dont la prononciation des consonnes soit doublée ou non, ainsi que d’autres règles. La mémorisation du Coran est une obligation solidaire qui incombe à la communauté, ce qui signifie qu’il doit toujours être transmis de façon notoire, que rien ne doit en modifier le texte ou le falsifier. Le statut est le même pour l’enseignement du Coran, c’est une obligation solidaire. L’apprentissage et l’enseignent des différentes lectures du Coran aussi. » Fin de citation.
Pour ce qui est des lectures qui n’ont pas été rapportées de façon notoire, il n’est pas permis de les lire. Ceci dit, il est permis de s’y référer à titre d’argument théologique comme l’a dit Al-Suyûtî dans Al-Kawkib Al-Sâti’ Nadhm Jam’ Al-Jawâmi’ (qui est initialement un poème dont nous retranscrivons le sens en prose) :
« Les savants sont unanimes pour affirmer qu’il n’est pas permis de lire le Coran selon les lectures qui n’ont pas été rapportées par des voies notoires. Mais selon l’avis le plus juste, il est permis de s’y référer en tant qu’argument théologique. Ces lectures sont celles qui ont été rapportées en plus des dix notoires. »
Et Allah sait mieux.