Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons:
Les termes explicites du divorce sont le mot "divorce" lui-même et ses dérivés, comme "tu es divorcée", "je t’ai divorcée", et des expressions similaires.
Les Shafi'ites, ainsi qu’une opinion rapportée chez les Hanbalites, considèrent également les termes "séparation" (firaq) et "libération" (sirah) comme des expressions explicites du divorce.
Ibn Qudama — qu’Allah lui fasse miséricorde — a dit dans Al-Mughni: « Al-Khiraqi a dit : 'Si l’homme dit : je t’ai divorcée, ou je t’ai séparée, ou je t’ai libérée, alors le divorce est effectif.' Cela implique que les expressions explicites du divorce sont au nombre de trois: divorce (talaq), séparation (firaq), et libération (sirah), ainsi que leurs dérivés. C’est l’avis de l’école Shafi'ite. Ibn Hamid, quant à lui, considère que seule l’expression "divorce" et ses dérivés sont des termes explicites, ce qui est également l’avis d’Abu Hanifa et de Malik. » (Fin de citation)
Dans L'Encyclopédie Juridique Koweïtienne, il est mentionné : « Les juristes s’accordent à dire que le terme explicite du divorce est le mot 'divorce' et ses dérivés, ainsi que sa traduction dans les langues étrangères, car ce mot a été spécifiquement établi pour rompre le lien du mariage, sans possibilité d’une autre interprétation. »
Les Shafi'ites, selon l’avis prépondérant, et Al-Khiraqi parmi les Hanbalites, considèrent que les termes firaq (séparation) et sirah (libération), ainsi que leurs dérivés, sont également des expressions explicites du divorce, car ils sont mentionnés dans le Coran avec ce sens.
Quant à l’expression : "Je vais te libérer" (ana usarrihuki), elle n’est pas considérée comme explicite, car elle est au futur (mudari’) et il s’agit d’une promesse de divorce.
Al-Hijawi — qu’Allah lui fasse miséricorde — a précisé dans Al-Iqna': « L’expression explicite est uniquement le mot 'divorce' et ses dérivés, à l’exclusion des formes impératives comme 'divorce-toi' (tallaqi), ou des formes au présent/futur comme 'je te divorce/ je te divorcerai' (utalliquki) ou 'tu es divorcée' avec une inflexion de la voyelle (mutalliqah), qui ne provoquent pas le divorce. » (Fin de citation)
Quant aux expressions non explicites du divorce — qu’elles soient directes ou conditionnées — elles ne prennent effet que si l’intention de divorcer est présente.
Ibn Qudama a également dit dans Al-Mughni: « Le divorce explicite prend effet sans qu’il soit nécessaire d’avoir une intention. Quant aux expressions allusives, elles ne prennent effet que si l’intention de divorcer est exprimée ou confirmée par des actes équivalents à cette intention. » (Fin de citation)
Et Allah sait mieux.