Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a aucun mal à ce que votre mari tienne à rompre son jeûne avec sa mère et ses sœurs, car cela relève de la bienfaisance envers elles. En effet, le droit de la mère sur son fils prime sur celui de l’épouse, et il est légitime qu’il veille à partager ce moment avec elle, surtout s'il sait que cela lui tient à cœur. Cette attention envers sa mère et ses sœurs est une bonne action pour laquelle il sera récompensé, et vous ne pouvez l’en empêcher.
Toutefois, Allah a ordonné aux époux d’adopter une cohabitation bienveillante et harmonieuse : « Et comportez-vous convenablement envers elles. » (Coran 4/19)
Dans cette optique, il est recommandé qu’un mari partage ses repas avec son épouse, car cela renforce les liens conjugaux et participe à une bonne entente dans le foyer. Al-Boukhari et Mouslim rapportent que le Prophète () a dit : « Tu ne dépenses rien en recherchant l’agrément d’Allah sans que cela ne te soit compté comme une récompense, même la bouchée que tu mets dans la bouche de ton épouse. » (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)
Les savants s’accordent à dire que manger avec son épouse est recommandé, mais non obligatoire.
Al-Hajjawi mentionne dans Al-Iqna' : « Il est recommandé de manger avec son épouse. »
Al-Bahouti ajoute dans Kashshaf Al-Qina' : « Il est recommandé de manger avec son épouse, son enfant, même si ce dernier est en bas âge ... »
En conséquence, vous ne devriez pas éprouver de tristesse ou d’amertume à ce sujet, d’autant plus que votre mari ne vous prive pas de son temps, mais cherche simplement à équilibrer son attention entre vous et sa mère. Il serait d’ailleurs louable de votre part de l’encourager dans sa bienfaisance envers elle, car cela ne peut qu’accroître son affection et sa considération pour vous.
Cela étant dit, nous conseillons également au mari de veiller à partager certains jours la rupture du jeûne avec son épouse et ses enfants, surtout si sa mère ne manifeste pas d’objection. Ainsi, il pourra concilier ses devoirs de bienfaisance envers sa mère et ses sœurs avec une cohabitation harmonieuse et affectueuse avec son épouse.
Et Allah sait mieux.