Le tafsīr du verset 101 de sourate Al- Ma'ida

12-11-2025 | IslamWeb

Question:

Quelle est l'interprétation, selon les savants de l'islam et notamment Tabari, du verset 101 de la sourate 5 ?
Merci

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le noble verset faisant l'objet de la question est la parole d'Allah le Très-Haut :

«Ô vous qui avez cru ! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient révélées, vous causeraient du tort. Et si vous les demandez pendant que le Coran est révélé, elles vous seront révélées. Allah vous a pardonné cela. Et Allah est Pardonneur et Indulgent. »

L'Imam Ibn Jarîr At-Tabarî a dit dans son exégèse (Tafsîr) :

« Il a été mentionné que ce verset fut révélé au Messager d'Allah () en raison de questions que certains groupes lui posaient, parfois pour le mettre à l'épreuve et parfois pour se moquer. Certains d'entre eux lui disaient : "Qui est mon père ?" et d'autres lui demandaient, si leur chamelle s'était égarée : " Où est ma chamelle ? "

Allah (exaltée soit-Il) leur a alors dit : « Ne demandez pas des choses » de cette nature, telle la question de 'Abdullâh Ibn Hudhâfah sur l'identité de son père. " ...qui, si elles vous étaient révélées, vous causeraient du tort."

Il dit : Si Nous vous révélions la réalité de ce que vous demandez, cette révélation et cette manifestation vous causeraient du tort. » Fin de citation.

As-Sa'dî a dit dans son exégèse de ce noble verset :

« Allah interdit à Ses serviteurs croyants de poser des questions sur des choses qui, si elles leur étaient clarifiées, leur causeraient du tort et les affligeraient. Cela est similaire aux questions de certains musulmans au Messager d'Allah () sur l'identité de leurs pères ou sur leur sort en Enfer ou au Paradis. Il se peut que, si ces choses étaient révélées au questionneur, cela ne lui soit d'aucun bien.

Cela concerne aussi le fait de poser des questions sur des choses non encore advenues.

De même que les questions qui entraîneraient des contraintes légales dans la Loi religieuse, susceptibles de mettre la communauté en difficulté.

Et le fait de poser des questions sur ce qui n'est pas pertinent.

Ce sont ces questions, et celles qui leur sont similaires, qui sont interdites.

Quant aux questions qui n'entraînent rien de tout cela [page 246], elles sont ordonnées, comme l'a dit le Très-Haut : "Demandez donc aux gens de la Connaissance (Ahl adh-Dhikr), si vous ne savez pas. " (Coran 16/43) » Fin de citation

Et Allah sait mieux.

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