Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Selon l’école hanafite, la durée maximale des menstrues est de dix jours, et toutes les sécrétions colorées (rouge, noir, marron, jaune) observées dans cet intervalle sont considérées comme des menstrues, sauf si la femme voit l’écoulement blanc pur (« al-bayâḍ al-khâliṣ »). Dans ce cas, elle fait le ghusl et accomplit la prière. Quant à la pureté qui survient au cours des dix jours, elle est également considérée comme faisant partie des menstrues.
Il est dit dans Al-Mukhtār :
« La durée maximale est de dix jours, et tout ce que la femme voit comme couleurs durant sa période de règles est considéré comme menstrues, jusqu’à ce qu’elle voit un blanc pur… et la pureté intercalée dans cet intervalle fait partie des menstrues. » Fin de citation.
Ainsi, selon l’avis hanafite :
• Lorsque tu observes la pureté, tu accomplis le ghusl.
• Si le sang, la sécrétion jaune (sufra) ou marron (kudra) réapparaît dans les dix jours, tu redeviens en état de menstrues.
• Lorsque cela cesse, tu fais à nouveau le ghusl.
Et si le ghusl te nuit en raison d’une maladie, tu effectues le tayammum. Et si tu ne peux laver qu’une partie de ton corps, tu laves la partie saine seulement, à condition qu’elle représente plus de la moitié du corps. Dans ce cas, tu n’effectues pas de tayammum selon les hanafites, car ils ne combinent pas le ghusl et le tayammum.
Quant à la sécrétion jaune (sufra), quelle qu’elle soit, elle est considérée comme des menstrues chez les hanafites tant que la durée totale ne dépasse pas dix jours. Si le saignement dépasse dix jours, la femme est alors considérée comme atteinte de métrorragie (istihâḍa), et elle revient à son ancienne habitude menstruelle.
Il est dit dans Al-Ikhtiyâr li-Ta‘lîl al-Mukhtâr :
« Si le sang dépasse dix jours et qu’elle a une habitude connue, tout ce qui dépasse son habitude est considéré comme istihâḍa. Car le dépassement de dix jours indique qu’elle est en état d’istihâḍa, et elle revient alors aux jours de ses règles. » Et il rapporta le hadith : « La femme atteinte de métrorragie cesse la prière pendant les jours de ses règles, puis elle effectue les ablutions et prie. » Fin de citation.
Voilà ce qui t’incombe selon l’école hanafite. Toutefois, ce n’est pas l’avis que nous adoptons dans nos fatwas. Nous considérons en effet que dès que tu vois du sang, tu es en état de menstrues et tu le restes jusqu’à ce que le sang cesse, ainsi que les sécrétions jaunes et marron qui lui sont directement liées. Lorsque tu observes la sécheresse complète, tu fais immédiatement le ghusl, et si tu vois ensuite une sécrétion jaune ou marronne, nous ne la considérons pas comme des menstrues.
L’avis que nous émettons est plus facile pour toi ; et dans les questions de divergence, le commun des musulmans suit la personne en qui il a le plus confiance. S’ils sont à égalité, il est permis de suivre qui l’on veut, à condition de ne pas rechercher les avis les plus indulgents uniquement.
Et Allah sait mieux.