Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Nous portons à votre connaissance que cette question est l'objet de divergences entre les savants, oulémas, car il n’y a pas de textes explicites la concernant.
Nous pensons que l’avis le plus approprié est que l'interdiction de l'épouse est un Dhihar, littéralement fait que le mari dise à sa femme « pour moi tu es comme le dos de ma mère », et non pas un divorce.
C'est aussi l'avis validé et soutenu par Cheikh Mohamed Lamine Al Chinghitti dans son Tafsir, interprétation du Coran, Adwa Al bayane.
Il a argumenté sa position par le fait que dire : « Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère […] » (S. 33, Les coalisés, verset 4), cela revient à dire «pour moi tu es interdite ». Les deux expressions ayant le même sens, il en résulte le même verdict.
Donc, cet homme a l'obligation de faire la kaffara, réparation du péché, en respectant l’ordre énuméré dans le verset : « Ceux qui comparent leurs femmes au dos de leurs mères, puis reviennent sur ce qu'ils ont dit, doivent affranchir un esclave avant d'avoir aucun contact [conjugal] avec leur femme. C'est ce dont on vous exhorte. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. Mais celui qui n'en trouve pas les moyens doit jeûner alors deux mois consécutifs avant d'avoir aucun contact [conjugal] avec sa femme. Mais s'il ne peut le faire non plus, alors qu'il nourrisse soixante pauvres. […]. Sourate 58, v. 3-4.
Le mari n’a pas l’autorisation de dépasser une étape de cette énumération s’il est capable de la réaliser. Les rapports sexuels et leurs préliminaires sont aussi interdits tant que la kaffara du Dhihar n’a pas été accomplie.
En tout état de cause, faites preuve de patience et de sagesse en traitant vos problèmes conjugaux et surtout évitez l'utilisation de ce genre de termes dont le résultat est très souvent regrettable.
Et Allah sait mieux.