Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Sachez mon frère que les opérations usuraires constituent l’un des péchés capitaux dont l’auteur est menacé du châtiment le plus sévère. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
« Ô les croyants ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son messager » (Coran 2/278-279).
Le Prophète () a maudit l’usure, celui qui s’en nourrit, l’usurier, celui qui établit les contrats de prêt à intérêt et les deux témoins, et il a ensuite ajouté qu’ils sont tous égaux dans le péché ».
Si un musulman se trouve obligé de déposer son argent dans une banque usuraire ou s’il dépose son argent dans ce genre de banque sans savoir la disposition ad hoc puis l’apprend, et si la banque donne des intérêts pour cet argent sans condition ni accord, nul grief de prendre ces intérêts et de les dépenser dans les œuvres de charité, en aidant les pauvres et les personnes endettées ou en faisant construire des écoles. Mais il ne doit pas se les approprier ou en tirer profit. Voire ces intérêts ont le statut d’un bien qui, si on l’abandonne, porte préjudice aux musulmans, quoiqu’il s’agisse d’un gain illicite ; et le dépenser au profit des musulmans est mieux que de le laisser employé dans des opérations illicites.
Partant, celui qui connaît la disposition relative aux banques usuraires ne doit pas y déposer son argent, à moins qu’il n’y soit obligé, parce qu’il craint le vol ou parce qu’il n’y a pas de banque islamique ou un autre endroit sûr où il puisse mettre son argent. S’il le dépose dans une banque usuraire, il doit s’assurer qu’aucun intérêt n’y est ajouté. En fait, il y a deux genres de comptes bancaires : un compte auquel la banque ajoute des intérêts ; et un compte courant, auquel aucun intérêt n’est ajouté.
Par ailleurs, demander à la banque de se charger du financement d’un projet dans l’école est illicite sur le plan religieux, car il s’agit de la perpétration d’un interdit, à savoir le fait d’effectuer des opérations usuraires avec cette institution.
Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de vous guider vers la bienfaisance et vers l’accomplissement de tout ce qui profite aux musulmans.