Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il est contraire à la Charia (Législation musulmane) d’enterrer le mort dans une tombe pleine d’eau avec l’existence d’un endroit sec où il peut être déposé, car il a été dit dans des hadiths authentiques (Sahîh) que le mort souffre de ce dont peut souffrir le vivant. On ne peut avoir recours à l’enterrement dans l’eau que si le retard à trouver une terre convenable risque de voir le corps se putréfier. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, dit dans al-Mughni : « Ahmad dit au sujet d’un homme mort sur un bateau en mer : « S’ils ont espoir de trouver un endroit sur terre où ils peuvent l’enterrer, qu’ils le gardent un ou deux jours s’ils ne craignent pas que son corps se putréfie. S’ils ne trouvent pas d’endroit, qu’ils lui fassent la toilette funéraire, l’enveloppent dans un linceul et l’embaument, puis fassent la prière funéraire pour lui et le jettent à la mer, alourdi d’un poids. »
S’il n’y a pas de terre convenable pour enterrer le mort avant sa décomposition, il peut être enterré en cet endroit par nécessité et il sera absolument interdit de le déterrer.
Il n’y a aucun mal à regarder le visage du mort avant son enterrement conformément au Sahih de Boukhari et à d’autres sources où il est dit qu’Abû Bakr al-Siddîq entra chez le Prophète () mort et recouvert entièrement de son vêtement, et qu’il découvrit son visage, se pencha sur lui et l’embrassa en pleurant. Dans les Sunan d’Abû Dâwûd nous trouvons que ‘Aïcha a dit : « J’ai vu le Messager d’Allah () embrasser ‘Uthmân ibn Madh‘ûn mort et ses larmes coulaient. » Dans ‘Awn al-Ma‘bûd Charh Sunanes Abî Dâwûd, on lit que le mort est embrassé pour l’honorer et tirer la bénédiction parce qu’il n’a jamais été dit que quelqu’un avait condamné ce qu’Abû Bakr a fait, et cela a été ainsi approuvé à l’unanimité.