Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tenir ses promesses fait partie des qualités morales auxquelles incite l'Islam. Le Coran fait d'ailleurs l'éloge de ceux qui les possèdent. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était fidèle à ses promesses ; et c'était un Messager et un prophète. » (Coran 19/54).
La Législation islamique condamne le fait de ne pas tenir une promesse sans raison valable, et considère cela comme une caractéristique des hypocrites. Le Prophète () a dit :
« On reconnaît l'hypocrite à trois signes distinctifs : quand il parle, il ment ; quand il promet, il manque à sa parole ; et quand on lui fait confiance (ou quand on lui confie quelque chose), il trahit. » (Boukhari, Mouslim)
La plupart des savants sont d'avis qu'il est recommandé de tenir sa promesse, mais pas obligatoire. Ainsi, si cet homme a promis à sa femme de la laisser se rendre dans sa famille, il lui est alors recommandé de tenir sa promesse si elle est accompagnée d'un mahram durant son voyage. Par contre, si elle n’est accompagnée d'aucun mahram durant son voyage, il lui est alors interdit de tenir sa promesse, car il est interdit à la femme de voyager sans être accompagnée d'un mahram. Le Prophète () a dit : « Une femme ne peut voyager qu'accompagnée d'un mahram. » (Boukhari)
Nous conseillons donc à cette femme de s'expliquer avec son mari avec gentillesse. Quant à celui-ci, il doit l'aider à garder contact avec sa famille, car cela renforce les bonnes relations et l'affection mutuelle dans le couple.
Pour conclure notre réponse, nous attirons votre attention sur deux points :
Le premier est que les dépenses dues au voyage de sa femme ne sont pas à la charge du mari, même si les prendre à sa charge fait partie des nobles vertus.
Le second est que la Législation islamique n'oblige en rien le mari à dévoiler à sa femme la raison pour laquelle il a changé d'avis même si cela serait préférable s'il n'y a aucun intérêt prépondérant à ne pas le faire. Quant à la femme, elle doit chercher des excuses à son mari s’il ne le fait pas.
Et Allah sait mieux.