De Kaboul à la vérité ultime

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De Kaboul à la vérité ultime
 
Voici l'histoire du voyage d'Yvonne Ridley qui débuta à la prison de Kaboul et l'emmena dans une quête pour découvrir la vérité.
L'islam est, de loin la religion la plus incomprise au monde aujourd'hui, grâce à des siècles de propagande de type médiéval, colportée avec succès par des bigots de zélés religieux. Je ne devrais donc pas être entièrement surpris par la réaction presque hystérique des principaux médias à la nouvelle stipulant que je réfléchissais à l'éventualité de me convertir à l'islam. Certains commentaires furent méchants et sarcastique, d'autres journalistes me posèrent des questions stupides dévoilant un manque évident de recherche et de compréhension. L'un deux m'a même accusé de souffrir du syndrome de Stockholm en résultat des dix jours passés avec les Talibans !
Mon voyage spirituel, comme pour de nombreux convertis, était censé être une affaire personnelle entre moi et Dieu. Malheureusement celui-ci devint une affaire très publique, j'ai donc décidé de partager mes sentiments et pensées sur l'islam avec les lecteurs afin d'éviter d'autres malentendus ou fausses idées supplémentaires.
En effet mon voyage commença dans le cadre invraisemblable d'une prison afghane où j'étais prisonnière des Talibans, risquant l'inculpation d'avoir pénétré illégalement dans leur pays, déguisé sous la Burqa toute-enveloppante. Un jour, au cours de ma captivité, j'ai été visité par un érudit religieux qui me demanda ce que je pensais de l'islam et si je voulais me convertir. J'étais effrayée. Cinq jour durant j'avais réussit à éviter le sujet de la religion dans un pays dirigé par les extrémistes islamistes. J'étais convaincue, que si je donnais la mauvaise réponse, je serais lapidée à mort.
Après mûre réflexion, je remerciais l'érudit pour son offre généreuse et ajoutais qu'il était difficile pour moi de prendre une décision aussi radicale durant mon séjour en prison. Cependant, j'ai fait la promesse que si j'étais libérée, j'étudierais l'islam à mon retour à Londres. Ma récompense pour une telle réponse fut d'être envoyée vers une horrible prison de Kaboul où j'étais incarcérée avec six fanatiques Chrétiens qui risquaient l'inculpation d'avoir tenté de convertir les Musulmans à leur foi. (Après avoir été bombardée par leurs lectures bibliques, leurs chansons entonnées dans une allégresse collective et leurs prières deux fois par jour, je pense que l'on peut ignorer les accusations de syndrome de Stockholm).
Plusieurs jours plus tard j'étais relâchée, indemne, dans un camp humanitaire, sur ordre du Mollah Omar, le leader spirituel borgne des Talibans. Mes ravisseurs m'avaient traitée avec courtoisie et respect, en retour, je teins donc ma promesse et commençais à étudier leur religion. Cette étude était censée être académique, néanmoins, attendu que j'étais de plus en plus absorbée à mesure que je tourner les pages, je devins plus impressionnée avec ce que j'avais lue.
Je me tournai vers d'éminents savants de l'islam, y compris Dr. Zaki Badawi, à la recherche de conseils et d'instructions. Le célèbre Sheikh Abou Hamza Al-Masri, à qui j'ai parlé après avoir partagé un plateau dans un débat de l'Oxford Union, m'a même donné plusieurs livres. Ces dernières bribes furent récupérées par certains médias d'une manière si ridicules que les gens ont peut être pensés que j'étais sur le point d'ouvrir une madrasa (école) pour des recrues d'Al-Qaïda dans mon appartement de Soho !
Heureusement le soutient et la compréhension de mes frères et sœurs (car c'est ainsi que je les considère) a été sans failles et très réconfortant. Aucun d'entre eux ne m'a fait sentir une quelconque pression afin que je devienne musulmane et tous les convertis à qui j'ai parlé m'ont dit de prendre mon temps. L'un des tournants pour moi à été lorsque j'appris que les israéliens avaient commencés à bombarder l'église de la Nativité, à la place Manger, l'un des plus précieux monuments pour les chrétiens.
Tous les ans des milliers d'écoliers reconstituent la Nativité en période de Noël, un symbole fort de la chrétienté. Cependant pas un chef de l'Église Anglicane ne dénonça publiquement les attaques israéliennes. Notre Premier Ministre Tony Blair, qui aime se faire prendre en photo à la sortie de l'église, entouré par sa famille embrassant les valeurs chrétiennes, était silencieux. Seul le Pape eut le courage de condamner ces atrocités. Je fus choquée et attristée et ressentit que mes chefs religieux n'avait pas de cran. Au moins avec l'islam je n'ai pas besoin de médiateurs pour me diriger, je peux avoir une ligne direct avec Dieu au moment où je le souhaite.
Tandis que je ne ressentais aucune pression de la part des Musulmans, la réelle pression pour que je m'éloigne de l'islam vint de certains amis et de journalistes qui aiment penser qu'ils sont des observateurs du monde cyniques, endurcis et grands buveurs. La religion sous toutes ses formes les gêne, quant à l'islam c'est encore pire. A croire que j'avais fait un pacte avec le diable ou que je voulais devenir le grand sorcier du Ku Klux Klan.
D'autre eurent peur que je fusse l'objet d'un lavage de cerveau et que je retournasse bientôt sous ma Burqa, muette pour toujours comme toutes les musulmanes. Ceci n'a évidement aucun sens. Je n'ai jamais rencontré autant de femmes aussi bien-éduquées, entêtées, franches, intelligentes, politiquement conscientes que celles des groupes musulmans que j'ai visité à travers le Royaume-Uni. Les féministes font pâles figure lorsqu'il s'agit de sororité. Oui, il est vrai que de nombreuse musulmanes à travers le monde sont soumises, mais ceci n'est que l'effet d'autres cultures détournant et interprétant le Coran de la mauvaise façon.
J'aurais aimer avoir eu ce savoir (malgré le fait que je suis toujours une grande débutante) alors que j'étais captive chez les Taliban, je leur aurais demandé pourquoi ils traitaient si mal leurs femmes. Le Coran est clair comme de l'eau de roche à ce sujet : tous les musulmans hommes et femmes sont égaux au niveau spirituel et au niveau de leurs responsabilités.
 

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