Le mariage a mené des femmes à l’Islam

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 Le mariage a mené des femmes à l’Islam

 
‘Aïcha Abid Choudry- son nom d’origine est Harumi- a choisi son nom musulman et la religion muslmane il y a quatre ans, à l’âge de 26 ans, pour se marier à un Pakistanais. Deux plus tard, à l’instar de nombreuses femmes japonaises mariées à des musulmans, elle était toujours réticente à observer les lois islamiques. Puis, un jour, il y a environ deux ans, elle a décidé de suivre son intuition qui lui disait que l’islam signifiait avoir une relation personnelle avec Allah, Exalté soit-Il. Elle s’agenouilla pour prier pour la première fois. Son mari, fervent musulman, ne lui a jamais demandé d’embrasser l’islam mais priait pour elle depuis des années ; il fondit en larmes en la voyant prier.
 
Alors que l’islam était autrefois quelque chose de lointain et d’inconnu au Japon, de jeunes femmes japonaises se convertissent à présent. Nombre d’entre elles ont épousé des hommes, issus de pays de tradition islamique comme l’Iran, le Bangladesh, le Pakistan et la Malaisie, venus au Japon pour trouver du travail.
Le centre islamique de Tokyo Setagay-ku enregistra plus de 80 nouveaux membres, dont la majorité était constituée de femmes japonaises.
La majorité d’entre elles se convertirent dans le but d’épouser des musulmans, même si quelques unes n’avaient pas cet objectif en tête ; le centre a enregistré cette année 40 mariages entre des musulmans étrangers et des femmes japonaises converties.
 
Les femmes sont attirées par l’islam parce qu’elles veulent être libres. L’islam leur donne l’indépendance car elles n’ont pas à être l’esclave de quelque homme que ce soit. L’islam est contre l’agression morale des femmes. Il protège leur chasteté et leur honneur, car aucune relation illicite n’est permise. Toutes ces choses attirent les femmes  dit Siddiqi.
 
Selon la loi islamique, il est également possible qu’un homme ait plus d’une épouse. Cela ne semble pas quitter l’esprit des Japonais, dit Siddiqi. Nous leur avons expliqué des milliers de fois que le fait d’épouser quatre femmes était régi par certaines règles et conditions et s’avérer dans certains cas évidents revêtir de grands avantages etc.[z1]  Par conséquent il n’y a pas de prostitution en Islam ; si un homme désir épouser une autre femme, il l’épouse et prenne soin de ses enfants.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi une femme n’a pas le droit d’avoir plus d’un époux, Siddiqi a expliqué : Parce qu’elle ne pourra pas savoir de qui est son enfant ; c’est une source de confusion pour elle. (la loi japonaise utilise la même logique, en obligeant les femmes divorcées à attendre six mois avant de se remarier) [en Islam la période d’attente, ‘Idda’ est plus courte].
Les prières rituelles quotidiennes, salates, en direction de La Mecque, avant le lever du soleil, à midi, au milieu de l’après-midi, après le coucher du soleil et avant de dormir, par exemple, sont un obstacle de taille pour quiconque tient à avoir un emploi stable. Une femme ingénieuse qui travaille pour une grande société d’électronique à Tokyo se débrouille pour prier dans les vestiaires de l’entreprise. Une interne qui travaille dans une autre grande société d’électronique, Sharp, trouve quant à elle que la prière ne constitue pas un obstacle au fait d’avoir un emploi stable.
Le nouveau musulman doit également changer radicalement son alimentation. Les musulmans qui suivent strictement le Noble Coran n’ont pas le droit de consommer de viande de porc ni de boissons alcoolisées ; ils ne doivent pas non plus manger de viande sur lesquelles le nom d’Allah n’a pas été prononcé.
Les jus de fruits et le Tsukamoto peuvent contenir des préservateurs avec un faible pourcentage d’alcool ; le chocolat, les glaces, les gâteaux et autres desserts industriels peuvent contenir de la graisse animale, et de la gélatine fabriquée à partir d’os d’animaux.
Bien que les produits halal, licites, se trouvent de plus en plus facilement dans les magasins spécialisés en produits halal ou importés, de nombreux articles de base vendus dans les supermarchés ne sont pas accessibles aux musulmans.
Ce qui caractérise et symbolise de manière la plus visible la femme musulmane c’est le hidjab, voile qui couvre sa tête, de longues manches et des pantalons qui cachent ses membres.
Aïcha, dont le visage énergique est entouré de son hidjab noir, déclare : Je ne suis pas née dans une famille musulmane ; c’est pour cela que je suis stricte sur ma pratique de la religion. Avant de devenir musulmane, j’étais la secrétaire du président d’une société, alors je buvais de l’alcool, je ne prenais pas la vie au sérieux, portais des mini-jupes, ainsi de suite. Lorsque je me suis convertie, tout a changé. Je me suis débarrassée de cinq sacs de vêtements. Devenir une bonne musulmane, cependant prend du temps.
Si une vie islamique sérieuse n’est pas incompatible avec le style de vie général en Arabie Saoudite, au Japon, suivre l’islam signifie accepter une vie radicalement différente de la vie japonaise ordinaire. Peut-être que c’est précisément cela qui attire certaines personnes.
Avant de devenir musulmane, je ne savais pas pourquoi j’étais sur Terre. Je pensais que le but du travail était que les autres me tiennent en haute estime. Je pensais que la valeur d’une personne était fonction de l’université où elle avait fait ses études et du montant de son salaire. Maintenant je sais que je travaille pour nourrir mon corps et que le but de ma vie est d’adorer chaque jour Allah, Exalté soit-Il, déclare une femme d’une vingtaine d’années, mariée à un routier Pakistanais.
D’autres, comme Noureen, enseignante trentenaire en infirmerie dans une université pour femmes à Saitama, avait essayé d’autres religions, y compris le christianisme ; elle est restée insatisfaite jusqu’à ce qu’elle découvre l’islam. Elle rencontra son mari, un ouvrier pakistanais de 29 ans, alors qu’elle suivait des cours dans un centre islamique (ils empruntaient le même chemin pour rentrer chez eux) ; elle devint officiellement musulmane avant leur mariage il y a quatre ans.
Par ailleurs, pour de nombreux musulmans du Japon qui ouvrent des restaurants indiens, c’est un cruel dilemme de servir de l’alcool. Bien que ce soit interdit par le Noble Coran, il est impossible de tenir un restaurant au Japon sans alcool.
De même, alors que les musulmans adultes peuvent dans une certaine mesure surmonter les difficultés de vivre selon la loi islamique au Japon, c’est pratiquement impossible pour les enfants. Noureen n’a pas vu son fils de deux ans depuis six mois, depuis qu’ils l’ont envoyé au Pakistan pour vivre avec ses grands-parents et recevoir une véritable éducation islamique.
Elle essaya de le mettre dans un jardin d’enfants pendant un an au Japon et demanda au personnel de ne pas lui donner à manger. Mais elle avait peur que les autres enfants lui donnent de la nourriture. Lorsqu’il aurait grandi, nous aurions eu à nous inquiéter du fait qu’il assiste à des fêtes d’anniversaires ou de Noël, et il aurait été difficile pour lui de se faire des amis.
Pour l’instant il n’y a pas d’école islamique au Japon. Noureen dit : Le problème, ce n’est pas seulement la nourriture, c’est le concept même : au Japon, les gens pensent que leur corps leur appartient, que les enfants doivent passer leurs nuits entières à étudier et à ne penser uniquement qu’aux examens. Mais quant à nous, nous croyons que notre corps appartient à Allah, Exalté soit-Il, et que nous devons le respecter.

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