Quelle est la part de responsabilité de l’homme dans l’éducation de la femme ?

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Quelle est la part de responsabilité de l’homme dans l’éducation de la femme ?

 
L’homme, par le biais d’activités extérieures, peut compléter son éducation mais la femme a moins de possibilités du fait de ses responsabilités à la maison. Pourquoi en est-il responsable ? Tout simplement parce qu’il est responsable de toutes les personnes vivant sous son toit, il en est le gardien comme le dit le hadith suivant :
  Chacun d’entre vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. Le Chef de la Communauté musulmane est un berger et il lui sera demandé compte de son troupeau ; l’homme est le berger des siens et il est responsable de son troupeau, la femme est une bergère dans la demeure de son mari et elle sera responsable de son troupeau ; le serviteur est un berger quant au bien de son maître et il est responsable de son troupeau. (Sahih Al Boukhari )
Certains discours de musulmans sont durs vis-à-vis de la femme, en l’accusant de beaucoup de maux si ce n’est tous. Il arrive parfois que le comportement des femmes ne soit pas des meilleurs dans les mosquées (bavardages, non respect de la ligne, etc.) ou en public (habillement peu pudique, démarche provocante, etc.). Mais comment se fait-il que ces mêmes hommes qui montrent du doigt ces défauts ne fassent rien pour les corriger ? Pourquoi n’enseignent-ils pas ce qui est convenable à leurs filles, sœurs et femme ? Pourquoi les laisser dans l’ignorance ? Combien d’entre eux prennent-ils le temps de leur expliquer calmement et avec sagesse ? Comment ?
L’homme peut y contribuer de plusieurs façons. Tout d’abord en diminuant ses exigences au quotidien afin d’alléger les charges de son épouse. Est-il vraiment nécessaire d’exiger un repas élaboré tous les jours ? Des repas plus simples, rapides peuvent nourrir tout aussi correctement si ce n’est plus sainement. Passer tous les jours des heures à cuisiner pour le plaisir du palais est certainement loin de la sunnah de notre Prophète, pour qui manger était une nécessité et non un plaisir. On peut joindre l’utile à l’agréable certes, mais pas au détriment de sa religion. Le temps passé à la cuisine ainsi économisé peut être investi dans la lecture ou l’apprentissage du Coran par exemple. Combien d’hommes délaissent leur ventre de temps en temps et encouragent leur épouse à lire ? Dans le même registre, on peut faire veiller à ce que les invitations ne soient pas trop fréquentes au point d’être quotidiennes ou presque, car ces dernières génèrent beaucoup de travail pour la femme (cuisine, service, vaisselle). Nombreuses sont celles qui se reconnaîtront dans ses situations. Une autre façon de décharger son épouse est la participation aux tâches ménagères. Si chaque membre de la famille y participe à la hauteur de ses capacités, adultes comme enfants, la femme gagnera ainsi plus de temps à consacrer à sa propre éducation islamique ainsi que celle de ses enfants. Certains diront que c’est le rôle de la femme de s’occuper de la cuisine, le linge, le ménage et qu’elle n’a que ça à faire la journée et que l’homme doit se reposer après sa journée de travail. Pourquoi la femme qu’elle soit au foyer ou qu’elle travaille à l’extérieur n’aurait pas aussi le droit au repos le soir ? Ce type de raisonnement machiste n’a aucune relation avec l’exemple du Prophète qui n’exigeait rien de ses épouses (au pluriel) et raccommodait lui-même ses vêtements, exemple à méditer et à suivre...
Ensuite, l’homme peut partager, transmettre ce qu’il apprend à l’extérieur. Par exemple, en rentrant de la prière du vendredi, le mari devrait toujours partager le prêche qu’il a écouté avec le reste de la famille, femme et enfants. Il peut ainsi instaurer des sessions du savoir. Ce prêche n’a pas été instauré exclusivement pour l’homme mais pour toute la communauté. Par le biais de chaque homme qui y assiste, c’est un moyen -entre autres - de diffuser la connaissance et de renforcer la foi de chacun des membres de la communauté et ce, chaque semaine. Il arrive que le prêche concerne principalement les femmes, celles-ci étant peu présentes à la mosquée ne peuvent en bénéficier que par le biais de leur mari, frère, oncle ou fils à condition qu’ils prennent le temps de leur rapporter. La même chose peut être faite lorsque l’homme participe à une conférence à laquelle son épouse n’a pu assister.
L’homme doit encourager sa femme à étudier et apprendre sa religion et surtout lui en donner la possibilité. Comme nous l’avons vu précédemment, en diminuant ses exigences, en prenant le relais de temps en temps auprès des enfants, en participant aux tâches ménagères, l’homme peut libérer un peu l’emploi du temps de son épouse et l’encourager à consacrer ce temps gagné à s’instruire, lire, mémoriser le Coran, faire quelques actes d’adoration surérogatoires, assister à une leçon. Cette pause de la vie quotidienne permet à la femme de se ressourcer, revivifier sa foi pour pouvoir mieux affronter les difficultés au jour le jour.

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