Les biens de l’épouse

  • Date de publication:04/05/2009
  • Catégories:Droits
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Les biens de l’épouse


La conception occidentale de la communauté des biens entre couples n’a pas sa place dans la jurisprudence islamique qui préconise que la femme est seule propriétaire des biens qu’elle acquiert en son nom personnel héritage ou autres avant ou après son mariage, dont elle dispose en toute liberté, en plus des biens qui viennent de son mari.
En tant que chef de famille l’époux ne peut que conseiller sans toutefois influencer ou exercer un quelconque contrôle sur les biens appartenant à l’épouse, car toute tentative dans ce sens est, islamiquement parlant, interdite “haram”.
Très souvent, le mari s’arroge le droit de disposer des biens de l’épouse oubliant complètement qu’il n’en est nullement propriétaire C’est de l’usurpation pure au même titre que s’il l’avait fait à un étranger. Ce qui constitue d’autant plus une injustice “zoulm” qu’il ne donne pas la chance à son épouse de se défendre . C’est une infraction flagrante à la loi dont il aura à répondre un jour ou l’autre.
Par exemple, le fait relativement banal de refuser de payer la dot “mahr” à son épouse rendra le mari aussi coupable que ceux qui ont commis l’adultère le Jour de la Résurrection. Toute dette vis-à-vis de sa femme est un péché au même titre que les dettes non-remboursées contractées ailleurs. Lorsque l’époux n’honore pas le dû de la femme et que celle-ci ne l’en absout pas, elle est en droit de le poursuivre devant la cour. Si elle n’obtient pas satisfaction en ce monde, il faudra craindre la Justice de l’Au-delà. Avis donc aux maris insouciants qui sous-estime l’importance des dettes vis à vis de leurs épouses.
Selon le Prophète, , même un martyr “Chahid” dont les péchés sont d’emblée pardonnés, ne saurait être absout du respect des droits des autres (y compris ceux de son épouse). La dette étant liée, par définition à une autre personne est de ce fait, un droit “hàq” de cette dernière, il n’y a que celle-ci qui pourrait absoudre son débiteur.
Faisant abus de leur autorité en tant que mari, certains hommes vont jusqu’au chantage tout bonnement lorsqu’ils utilisent leur épouse pour forcer la main à leurs beaux-parents. C’est tout simplement de l’extorsion de la pire espèce et une exploitation abusive de la situation impropre et indigne de ce que nous appelons “zawd jous-sàlih”.

 

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