Ingérence des belles-mères dans la vie conjugale

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Ingérence des belles-mères  dans la vie conjugale


Il incombe aux parents du nouveau marié et à celui-ci de prévoir et de pourvoir des appartements séparés afin que l’épouse ne soit pas obligée de vivre en commun avec les autres membres de la famille .
Il lui faut assurer une discrétion totale, à l’abri de toute interférence gênante.
On ne décidera pas d’une vie en commun avec les beaux-parents, sans la consulter et sans qu’elle y consente.
Si les nouveaux mariés doivent élire domicile chez les parents, leur territoire à l’intérieur de la maison doit être délimité et la clé de leur (s) chambre (s) détenue par la bru qui en assure toute l’autorité voulue et en a l’entière responsabilité.
La belle-mère, par exemple, n’aura pas le droit de s’introduire à tout moment, sans raison valable, dans l’appartement réservé à la bru.
Ce temps n’est plus, ou les dépenses destinées à l’épouse étaient sanctionnées par les beaux-parents. D’autant moins que les normes diffèrent selon les générations. Toujours est-il que les beaux-parents ont tendance à désapprouver le train de vie que mènent leurs enfants parce qu’ils les jugent d’un point de vue trop subjectif. Ils tentent alors de s’ingérer afin d’avoir un meilleur contrôle, ce qui est toujours néfaste pour le ménage. La coutume voulait aussi que la belle-mère détienne tout pouvoir sur les revenus de la famille ? Sur ce sujet Mawlana Masihoullàh disait : “L’injustice commise envers les épouses prend différents visages ; une forme d’injustice assez répandue est la pratique du contrôle de toutes dépenses par les beaux-parents de sorte que la bru doit dépendre de ceux-ci pour ses moindres besoins, auxquels ils ne répondent pas toujours favorablement.
En matière de dépenses, il est bien entendu qu’il ne faut pas qu’il y ait gaspillage, ni avarice. Comme critère, le jeune marié peut prendre le mode de vie qu’a connu son épouse lorsqu’elle était chez ses parents. Selon ses propres moyens, il essaiera alors de satisfaire ses besoins en termes de confort et de niveau à respecter. A partir de là, il tiendra compte des priorités d’un ménage, sans jeter l’argent par la fenêtre et en établissant un budget familial juste. Mais, par mesquinerie certains maris privent leur famille de l’essentiel et se moquent bien des besoins élémentaires d’une femme.
Par ailleurs, les droits de la bru ont leurs limites aussi. Elle ne peut pas, par exemple, décider seule du choix de son appartement ou encore de l’alternative de décider son époux à abandonner le toit parental pour qu’ils aillent vivre ailleurs.
Si, enfin, l’épouse a l’autorité nécessaire pour interdire à quiconque y compris à ses beaux-parents, l’accès à son appartement, de son côté l’époux jouit de la même autorité et peut, si besoin est, en refuser l’accès aux parents de l’épouse également.
En dépit des règles bien définies dans l’Islam, il est un fait que, le plus souvent, la société ou nous vivons nous dicte des critères tout autres. C’est ainsi que nous assistons à la tendance générale d’avoir sous son toit une bru qui y occupe un statut subordonnée à celui des membres de la famille proprement dite. Il est important que les parents concernés comprennent qu’une telle attitude va à l’encontre de la Charia.
C’est un cas de lèse droit flagrant au préjudice de la bru qui n’est nullement obligée d’accepter un tel état des choses et peut, légalement, s’y refuser. En outre, c’est un “mas’alah” établi que celle-ci n’est pas sensée servir ses beaux-parents et ne peut le faire que sur une base purement volontaire, sans contrainte aucune.
Si les problèmes familiaux persistent encore de nos jours c’est dû en grande partie, au fait qu’on ne respecte pas cette loi fondamentale de l’Islam. Des belles-mères persécutent encore, de nos jours, les pauvres brus qui tombent sous la tutelle de celles-ci sans qu’aucune loi sociale ne puisse garantir à celles-ci un minimum de sauvegarde quant à leurs droits élémentaires. Au mieux, les ménages finissent par un divorce et encore.
Comment peut-on, enfin, exiger d’une personne qu’elle nous serve alors qu’elle ne sert plus, ou n’a jamais autant servi, ses propres parents. Si elle veut, cependant, le faire de son côté, elle est libre de le faire; mais nous ne sommes pas supposer profiter de la situation, ni même l’encourager dans ce sens.
Dans les cas ou la bru exprime son désir de vivre séparément alors que des beaux-parents insistent pour cohabiter, les parties concernées n’ont qu’à se référer aux prescriptions de la Charia en la matière. Si ; selon la loi prescrite, l’époux doit en venir à désobéir à ses parents, il le faudra bien dans la mesure où c’est pour éviter de léser des droits fondamentaux “ouàdjib-haq” qui reviennent à l’épouse. De son côté, celle-ci peut faire preuve de compréhension et de patience suivant les circonstances, mais la partie adverse ne peut l’y contraindre en faisant appel à un quelconque “nassihàh” ? Dans leur agissements ils garderont en vue le fait que ce sont eux les transgresseurs ; la bru n’est que la plaignante. Devant le Tribunal
Le Jour du Qiyàmah elle aura l’avantage sur eux.
Le Coran nous dit, il est vrai “L’homme est le gérant de la femme”. Mais les fonctions et droits de chaque partenaire y sont également bien définis.
Lorsqu’on épouse une fille qu’on sépare de sa famille pour l’emmener sous son toit, ce doit être pour un statut meilleur que celui dont elle jouissait déjà. Ce n’est certainement pas pour la maltraiter en lui refusant les privilèges qui lui reviennent de droit en vertu des sacrifices auxquels elle consent au départ même du fait qu’elle renonce à un passé qui lui est propre, associé au toit paternel, au foyer familial qu’elle a toujours connu.
L’emmener ainsi dans le but de faire d’elle une servante ou de réduire son rôle à celui d’une simple cuisinière est une offense grave
En qualité de maîtresse de maison elle s’occupera de tout ce qui lui est accessible, mais elle le fera avec la dignité de femme mariée et de mère de famille à qui l’on devra respect et reconnaissance. Il incombera au mari de se montrer à la hauteur s’il veut mériter l’appellation “az-zoud joussàlih” qui doit lui être attribué au terme de son mandat. Il s’agit de s’en montrer digne.

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