1. Certains pèlerins se mettent à laver les cailloux avant de les jeter. Or, ceci n’a aucun fondement dans la Sunna. C’est une Bid‘ah (innovation hérétique en matière de religion).
2. Certains entreprennent le jet de cailloux en direction des trois Djamaraats durant les jours de Tachriiq avant le crépuscule. Ceci n’est pas permis étant donné que le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, n’entama le jet des cailloux qu’après le crépuscule. En effet, si le jet avant celui-ci était permis, le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, l’aurait fait ou au moins aurait préconisé de le faire, d’autant plus que ceci aurait facilité la tâche au pèlerin. S’il s’avère difficile au pèlerin d’entreprendre le jet des cailloux après le crépuscule, qu’il retarde l’accomplissement de ce rite jusqu’au moment du ‘Asr (après-midi) ou du ‘Ichaa’ (soir).
3. Certains croient qu’en jetant les Djamaraats, ils lapident ainsi Satan. Or, ceci est une idée erronée. En effet, le jet des cailloux ne fut préconisé que pour exalter les injonctions sacrées d’Allah et pour l’évoquer, Exalté soit-Il. On tire argument à cet égard du Hadith rapporté par ‘Aïcha, qu'Allah soit satisfait d’elle : J’ai entendu le Messager d’Allah, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, dire :
Le Tawaaf (circumambulation) autour de la Ka‘ba, le Sa‘y (l'aller et retour) entre les monts As-Safaa et Al-Marwah et le jet de pierres en direction des Djamaraats ne furent en fait prescrits que pour exalter le Nom d’Allah, Gloire et Pureté à Lui (Ahmad, Al-Mosnad).
4. Certains jettent tous les cailloux en même temps. Or, il faut jeter les sept cailloux l’un après l’autre. Si le pèlerin les jette tous en même temps, cela ne sera pas considéré comme un jet valide valant à son auteur la récompense prévue pour ce rite. Il sera en l’occurrence compté comme le jet d’un seul caillou.
5. Certains ne s’assurent pas que les cailloux sont effectivement tombés dans le bassin de la Djamrah mais ils les jettent n’importe où ; or ceci n’est pas valable.
6. Certains trouvent de l’embarras à jeter un caillou déjà utilisé lors d’un jet précédent. Or, il n’y a aucun inconvénient à l’utiliser à nouveau.
7. Certains estiment qu’il faut nécessairement atteindre le poteau même. Ceci n’est pas une condition dont dépend la validité du jet.
8. Certains déposent les cailloux dans le bassin sans les jeter. Ceci contrevient à la Sunna et n’est pas considéré comme un jet.
9. Certains jettent plus de sept cailloux à chaque Djamrah.
10. Certains profèrent des injures et des insultes ou poussent des cris lors du jet des Djamaraats, ce qui va à l’encontre de la ligne de conduite du Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, en général, et, à plus forte raison, en entreprenant ce rite éminent. A cet égard, Qodaamah ibn `Abd Allah ibn `Ammaar, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : J’ai vu le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, le jour du Nahr (sacrifice) lapider la Djamrat Al-`Aqabah (la plus grande des trois stèles à lapider) alors qu’il enfourchait une chamelle rousse. Personne ne fut frappé, ni chassé, ni même appelé à s’écarter [Ahmad, At-Tirmidhi (Hassan Sahih)].
11. Certains jettent non pas des cailloux mais des chaussures, des morceaux de bois, etc… Or, ceci est une grande erreur qui transgresse ce que le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, préconisa à sa communauté aussi bien par ses actes que par ses paroles. En effet, le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, se servit de petits cailloux et ordonna à sa communauté de jeter des cailloux de cette même taille, tout en les mettant en garde contre toute exagération en matière de religion. En effet, cette grande erreur s’explique par l’idée préconçue chez certains pèlerins selon laquelle ils lapident par ces cailloux Satan.
12. Certains s’acquittent de la lapidation de la Djamrah As-Soghra (la stèle mineure) et de la Djamrah Al-Wosta (la stèle moyenne) le jour de l’Aïd. Or, ce jour, ils doivent s’acquitter uniquement de la lapidation de la Djamrat Al-`Aqabah Al-Kobra.
13. L’encombrement et la bousculade des pèlerins lors du jet des Djamaraats est abhorré. Il incombe au musulman de faire preuve de douceur vis-à-vis de ses frères en Allah, notamment dans une situation pareille.
14. Certains mandatent d’autres à leur place pour jeter les cailloux bien qu’ils soient capables de s’acquitter de ce rite eux-mêmes. Ceci est une transgression de l’ordre d’Allah, Exalté soit-Il, de parachever le Hadj tel qu’Il le confirme, Exalté soit-Il, dans ce verset (sens du verset) : Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l’Umra .(Coran 2/196). Celui qui est physiquement capable d’accomplir le jet, qu’il l’entreprenne lui-même et qu’il endure la peine et la fatigue qui en découlent. En fait, le Hadj est en soi un genre de Djihaad (lutte dans le sentier d’Allah) auquel la peine et la fatigue sont inhérentes.
15. Certains croient que les cailloux à jeter doivent être ramassés préalablement à Mozdalifah, c’est pourquoi ils se mettent à se munir de tous les cailloux nécessaires au jet lors du séjour nocturne à Mozdalifah. Or, il est permis aux pèlerins de ramasser leurs cailloux à n’importe quel endroit.
16. Certains se servent de cailloux trop petits ou trop grands. Or, le caillou doit être de taille moyenne : plus grand qu’un pois chiche et moins grand qu’une noisette.
17. Certains ne prononcent pas le Takbiir [dire : Allahou Akbar (Allah est le Plus Grand)] lors du jet des cailloux. Or, le Takbiir est, à ce stade, une Sunna qu’il ne sied point d’abandonner.
18. Certains continuent à répéter la Talbiyah [dire : Labbayka Allahoumma Labbayk (Me voici répondant à Ton appel, ô Allah ! Me voici répondre à Ton appel)], après avoir accompli le jet de la Djamrat Al-`Aqabah. Or, le pèlerin doit cesser de répéter la Talbiyah après s’être acquitté du jet du jour de la fête. On tire argument à cet égard du Hadith d’Al-Fadl ibn `Abbaas, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, où il indiqua que le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, ne cessa de répéter la Talbiyah jusqu’à ce qu’il s’acquitte du jet de la Djamrat Al-`Aqabah.
19. Certains insistent pour entreprendre le jet au moment du crépuscule bien qu’il y ait suffisamment de temps pour accomplir ce rite ultérieurement et échapper ainsi au danger que ces pèlerins ainsi que d’autres auraient couru suite à un tel acte.