Le jour de ‘Achoura est le dixième du mois de Mouharram. Les Savants sont unanimes à considérer le jeûne de ce jour comme recommandé et non pas comme obligatoire. Son jeûne n'est pas considéré obligatoire en raison du hadith rapporté dans les deux recueils Sahih de Boukhari et de Mouslim et dans lequel le Prophète, , dit : Aujourd'hui est le jour de ‘Achoura, Allah n'a pas fait un devoir pour vous de le jeûner ; que celui qui le veut jeûne, et que celui qui ne le veut pas ne jeûne pas.
Le jour de ‘Achoura est le jour où Allah, exalté soit-Il, Moussa et son peuple et fit noyer Pharaon. C'est aussi le jour où Il accepta le repentir de 'Adam et où Il sauva l'Arche de Nouh. Et plus précisément, c'est le jour où Nouh et les croyants avec lui sont sortis de l'Arche. C'est ce jour-là aussi que le petit fils du Prophète, , Houssen Ibn Aly fut tué. Ceci eut lieu à Karbala' ; un jour de vendredi, le dixième jour de Mouharram de l'année soixante et une de l'Hégire. C'est aussi un jour de Achoura' de l'an quatre de l'Hégire qu'eut lieu la bataille de Dhatou r-Riqa’.
Mouslim rapporte dans son Sahih que Ibnou Abbas a dit : Le Messager d’Allah, , est venu à Médine et il a vu que les juifs jeûnaient le jour de ‘Achoura'. Le Prophète, , leur a demandé pourquoi et ils ont répondu : C'est ce jour-là qu’Allah accorda la victoire à Moussa et aux fils d’ 'Israël contre Pharaon, alors nous jeûnons ce jour en guide de remerciement pour cette grande faveur. Alors, le Prophète, , a dit : Nous sommes plus proches de Mûsa que vous. Et il recommanda de le jeûner.
Le Prophète, , recommanda aussi de jeûner le jour de Tassou’a qui est le neuvième jour du mois de Mouharram. Cette recommandation est tirée de sa parole suivante: Si je vis jusqu'à l'année prochaine, je jeûnerai le neuvième jour. (Rapporté par Mouslim). Mais, le Messager, , décéda avant cela.
On retient du jeûne du Prophète () pendant la journée de ‘Achoura l'autorisation de pratiquer une bonne ouvre en guise de remerciement envers Allah pour un bienfait qu'Il aura accordé dans un jour déterminé. Ce bienfait peut être une grâce accordée ou un malheur repoussé. On en retient aussi qu'il est autorisé de renouveler cette pratique à la même date chaque année.