Dans son Siyar A‘laam An-Noubalaa’, Adh-Dhahabi mentionne qu’on interrogea l’Imam Ahmad, pendant l’épreuve qu’il subit en disant: Ô Abou ‘Abd Allah, ne vois-tu pas comment la Vérité a été vaincue par le Faux ? . Non, répondit-il, la Vérité ne sera vaincue par le Faux que lorsque les cœurs passeront de la bonne direction à la voie de l’égarement, et nos cœurs sont toujours attachés à la Vérité .
Nous avons tellement besoin de faire ressortir ce critère précis en démontrant la réalité de la soi-disant montée du Faux au détriment de la Vérité, surtout à notre époque, où les cœurs de nos contemporains se sont détournés en raison des diverses tentations qui ont toutes deux aspects : les allégations malveillantes et la poursuite (effrénée) des plaisirs, qu’Allah, Exalté soit-Il, nous en préserve.
La plus grande tentation consiste en l’altération, dans notre conception, de la réalité de la victoire de la Vérité, en raison de contingences quelconques, car l’altération des critères mène inévitablement alors à un déséquilibre dans notre ligne de conduite elle-même. Par conséquent, l’itinérant sur le chemin d’Allah, Exalté soit-Il, sera troublé, suite à la perturbation de des critères qui rattachent la Vérité, tantôt à la majorité, tantôt à la plus grande force politique, tantôt à l’apparition des gens du Faux, tantôt à d’autres phénomènes, qui sont tous vains.
La forte réaction de l’Imam Ahmad, en réfutant la présomption que certains avaient avancée n’était pas fortuite, mais elle était le résultat d’une profonde compréhension du Livre d’Allah, Exalté soit-Il, de la Sunna de Son Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, et d’une lecture exhaustive de l’histoire des partisans de la Vérité et de leur conflit avec le Faux et ses adeptes.
Allah, Exalté soit-Il, dit, entre autres versets (sens des versets) :
· Afin qu'Il fasse triompher la vérité et anéantir le faux, en dépit de la répulsion qu'en avaient les criminels (Coran 8/8) ;
· Et dis: ‘La Vérité (l'Islam) est venue et le Faux a disparu. Car le Faux est destinée à disparaître’ (Coran 17/81).
· Bien au contraire, Nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui disparaît (Coran 21/18).
Quiconque contemple le sens des versets ci-dessus n’aura aucun doute quant à la réalité du triomphe de la Vérité et son succès inéluctable au détriment du Faux et de ses adeptes ; un succès concret et non pas formel.
Puisque ce discours est adressé à nos sœurs musulmanes, elles auront un besoin urgent de bien concevoir cette réalité, surtout à une époque où nombre de femmes ont été séduites par l’éclat factice du Faux et où leur conviction concernant la Vérité, qu’Allah, Exalté soit-Il, a voulue pour la femme est devenue faible, pour l’une des raisons susmentionnées.
Cela doit inciter la femme à prendre connaissance de la Vérité et de ses preuves, pour que cette dernière soit un credo ancré dans son cœur, que les assauts extérieurs et les tentations ne peuvent pas ébranler.
A mon avis, la Fitnah dissimulée a deux aspects :
Primo : la Vérité s’est confondue au Faux, par le biais des prêcheurs de ce dernier et de leurs méthodes assez puissantes pour le promulguer.
Secundo : bien des Musulmanes négligent la recherche de la Vérité et de ses preuves, susceptibles d’affermir le credo et la foi de la femme. En fait, la preuve est pareille à l’arme de celui qui mène une lutte. Quiconque entreprend un combat sans arme, à quel résultat doit-il s’attendre ?
Par conséquent, avec la fragilité de ses preuves, la femme entreprendra une défense exclusivement émotionnelle, sans être capable d’avancer les arguments et de faire triompher la Vérité contre toute offense. Ainsi, les dards lancés contre ce genre de personne, seront fatals, mèneront certes à son affaiblissement, et la mettront dans une position passive de réception et d’accueil. Ce sera donc la catastrophe, car, le cas échéant, cette situation produira la résignation, puis le déclin, à Allah, Exalté soit-Il, ne plaise.
Somme toute, les femmes musulmane de nos jours doivent nécessairement s’armer du savoir, affermies par des preuves, pour devenir non seulement conscientes de leur propre situation et certaines de leur religion, mais aussi pour transmettre cette certitude à leurs congénères, avant d’être envahies par le torrent impétueux et avant que ne s’inversent les critères de la victoire et de la force de la Vérité dans leurs âmes. A Allah appartient le commandement, au début et à la fin. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Celui qu'Allah guide, c'est lui le bien-guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie (Coran 18/17).