Réfutation de certaines suspicions relative à l'héritage en Islam

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Les ennemis de l'Islam ont beau essayer, en scrutant les versets traitant de la succession, de trouver des failles dans le Coran, prétendant que celui-ci n'a donné à la femme en général et à l'épouse en particulier que la moitié seulement de ce qu'il a donné au mâle en général et à l'époux en particulier de la succession (héritage). Ils poussent même l'audace jusqu'à faire valoir que le Livre saint a bafoué les droits de la femme en étant injuste à son égard.

Pour réfuter ces suspicions qui ne tiennent guère nous dirons :
Premièrement : dire que l'Islam donne à la femme une partie de l'héritage inférieure à celle accordée à l'homme n'est pas exact. En effet, en matière d'héritage de l'homme et de la femme, quatre cas sont à distinguer : 
Premier cas: la part de la femme est exactement égale à celle de l'homme comme c'est le cas des  frères et sœurs utérins. A chacun revient le sixième, qu'il soit homme ou femme et le groupe parmi eux s'accapare du tiers. Ici la part de la femme est l'égale de celle de l'homme (dans ce tiers).
Deuxième cas: la femme est la seule à hériter de sorte à en priver le mâle, comme cela arrive lorsque qu'un homme ou une femme décède en laissant une fille, une sœur germaine, un frère utérin. Dans ce cas la fille reçoit la moitié et la sœur germaine l'autre moitié restante et rien pour le demi frère utérin, car il en est privé par sa sœur germaine en dépit du fait qu'il soit de sexe masculin et qu'elle soit de sexe féminin.
Troisième cas : la femme reçoit une part plus importante que celle qui revient au mâle, comme cela arrive lorsqu'une personne décède en laissant derrière elle une sœur germaine ou une sœur utérine ainsi qu'une mère et un oncle (ou frère utérin). Dans ce cas la sœur aura la moitié, la mère le tiers et le reste, un sixième, reviendra à l'oncle (ou au frère utérin). Dans ce cas aussi bien la sœur que la mère qui sont pourtant toutes les deux des femmes, reçoivent une part plus importante que celle des hommes (l'oncle ou frère utérin).
Le quatrième cas: la femme reçoit la moitié de la part de l'homme. Ici plusieurs cas sont envisageables : La fille avec le fils, la fille du fils avec le fils du fils, la sœur germaine avec le frère germain, la sœur utérine avec le frère germain, la part de l'épouse en comparaison avec celle de son mari. Chacune des femmes ici recevra la moitié de ce qui revient à l’homme. Mais pourquoi ? Quel en est le secret? Est-ce que cette préférence est due à leur sexe ? C'est-à-dire à la masculinité ou à la féminité ou bien y a t-il une autre raison qui explique cette préférence ? Pour répondre à ces questions, nous dirons :
La préférence ici n'est certainement pas due au sexe parce qu'il y a des cas ou la femme a hérité d’une part égale à celle de l'homme, d’autres cas où elle a hérité plus que lui, mais également des cas où elle est même à l'origine de la privation de celui-ci comme on l'a vu.
Quiconque pense que, en partageant les parts entre les deux sexes, le Coran n'a pris en considération que la masculinité et la féminité n'a rien compris au Livre saint qui, en faisant un tel partage entre les héritiers, semble avoir privilégié trois critères :
1- Le degré de parenté entre les héritiers, hommes ou femmes et entre le testateur (décédé). Ainsi, plus le lien est étroit plus la part de l'héritage est importante sans considération aucune du sexe des héritiers.
2- La position de la génération héritière par rapport à la succession, dans le temps, des générations. Ainsi les générations qui s'orientent vers l'avenir et se préparent à prendre des responsabilités, ont habituellement une part de l'héritage plus importante que celle des générations qui tournent le dos à la vie, qui n'ont plus de grandes charges à supporter, qui même le plus souvent sont relevées de leurs charges, désormais imposées à d'autres, indépendamment de la masculinité et de la féminité des héritiers et des héritières. Ainsi la fille du défunt hérite plus que la mère de celui-ci alors que toutes les deux sont des femmes. Plus intéressant encore, la fille hérite plus que son père même si elle est encore allaitée et incapable de distinguer la forme de son père, même si le père est la source de la richesse du fils dont la fillereçoit à elle seule la moitié. De même que le fils hérite plus que son père en dépit du fait que les deux soient de sexe masculin.
3- La responsabilité que la loi islamique incombe à l'héritier en le faisant supporter vis-à-vis de lui-même et porter vis-à-vis des autres des charges financières. C'est pratiquement le seul critère qui produit un écart entre homme et femme, mais ce n'est pas un écart qui conduit à une injustice à l'égard de la femme, c’est peut-être le contraire qui est vrai. Dans le cas où les héritiers sont égaux par rapport au degré de parenté, égaux vis-à-vis de la position qu'occupe la génération héritière par rapport à la succession des générations comme cela arrive lorsque les enfants du défunt sont des hommes ou des femmes. La charge financière est généralement la raison de la disparité entre les parts de l'héritage. C'est pourquoi le Coran n'a pas généralisé cette disparité parmi tous les hommes et toutes les femmes en matière d’héritage, il l’a envisagé plutôt sous une forme plus limitée. En fait les exigences du fils dans la vie ainsi que celles découlant du système islamique même sont beaucoup plus importantes et plus variées que celles de sa sœur. C'est lui qui se charge de son propre entretien une fois qu'il a atteint l'âge de la majorité, c'est lui qui doit payer la dot de sa femme, assurer la pension alimentaire de sa famille et l'entretien de ses enfants y compris leur éducation, leurs soins médicaux, leur habillement et ainsi de suite. En général les femmes se marient et on ne leur demande pas le paiement de la dot car leur entretien devient un devoir dont leur mari doit s'acquitter.

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