L'éthique que doit avoir celui récite le Coran

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Abdullah bin ‘Amr () rapporte que le Messager d'Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit:

Celui qui récite le Coran recueille en lui (dans son coeur) la mission prophétique sauf qu'il ne reçoit pas de révélation. Quiconque ayant appris le Coran et, cependant, estime que quelqu'un d'autre possède mieux que lui cela veut dire qu'il surestime ce qu'Allah sous-estime et sous-estime ce qu'Allah surestime. Or il ne sied guère à celui qui récite le Coran de perdre la raison comme les autres, de se mettre en colère ou de s'emporter comme eux. Au contraire il doit pardonner et excuser par respect du Coran qu'il porte en lui. " Rapporté par al-Tabari


Le Messager d'Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a reçu une révélation sous forme d'un texte spécifique qu'est le Saint Coran en plus de la Sunna par la bouche même du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). Quiconque mémorise le Noble Coran a obtenu ce qu'Allah le Tout Puissant a révélé à Son Messager c'est-à-dire le texte intégral révélé mais avec une différence de taille : Le Coran ne lui a pas été révélation comme il l’a été au Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). C'est dans ce sens que les oulémas, les seuls héritiers des prophètes, n'ont hérité ni dirham ni dinar mais seulement la science, sa mise en pratique et sa propagation entre les peuples.
Une façon de vénérer et de glorifier Allah, exalté soit-Il, consiste à honorer et glorifier Son Livre, le Coran. Quiconque reçoit tant de biens devra en remercier Allah le Tout Puissant pour la grande faveur qu'Il lui a conférée. En particulier, il devra en être conscient pour en mesurer l’étendue et pour apprécier à sa juste valeur ce don inestimable qu'il a reçu de la part d'Allah.

Abdullah Ibin Masoud () a dit : " celui qui récite le Coran doit se distinguer par ses veillées nocturnes quand les autres dorment, par son jeûne quand les autres dégustent leurs repas, par sa tristesse quand les autres se réjouissent, par ses pleurs quand les autres s’amusent, par son silence quand les autres s'engagent dans des discussions interminables, par sa crainte d'Allah quand les autres se sentent en sécurité. Aussi doit-il être modeste et humble mais jamais rude, ni criarde ou ni têtu."
L’un de nos ancêtres pieux avait l’habitude de dire: "J'ai appris que ceux qui récitent le Coran subissent, le Jour de la Résurrection, un interrogatoire à l'instar des Prophètes".
D'ailleurs dans le Hadith les connaisseurs du Coran sont priés d'éviter tout accès d’impudence, de colère ou d'emportement. Il leur est recommandé de faire preuve d'indulgence et de pardon. Il s'agit là d'une injonction générale pour prôner une bonne moralité ainsi qu’une éthique irréprochable. Ainsi le Messager d'Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) avait, comme ligne de conduite, le Coran, selon les propres termes de la mère des croyants Aïcha (Radhiya Allahou ‘Anha) rapportés par Mouslim, Ahmed et Abou Daoud.
Si le Messager d'Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) avait le Noble Coran comme ligne de conduite et que nous nous avons toujours avec nous ce même Coran il est du droit et du devoir de ceux, parmi nous, qui le récitent et l'apprennent de s'imprégner de la ligne de conduite du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) qui n'est, au bout du compte, que celle du Coran.


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