Programme quotidien pour le mois de Ramadan

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 En lisant les histoires des compagnons du Prophète () on peut remarquer leurs attitudes vis-à-vis  du Ramadan, leur manière de se préparer  pour l’accueillir ainsi que la façon dont ils le vivaient et comment ils exploitaient chaque minute et chaque seconde de son temps si précieux. Dans l’espoir de les imiter nous proposons à nos frères et sœurs d’appliquer le programme quotidien suivant :

 
Le musulman débute sa journée par la prise du repas de Souhour pour préparer son jeûne. Nous rappelons que ce repas est béni et que le musulman ne doit en aucun cas le négliger. Il est préférable qu’il retarde ledit repas jusqu’à la limite du temps qui lui est consacré. Ensuite, il se prépare pour la prière du Fajr avant même que l’appel à celle-ci soit lancé. Pour ce faire, il fait ses ablutions chez lui et part pour la mosquée avant le lancement de l’appel à la prière.
 
Arrivé à la mosquée, il effectue deux unités de prière (deux Rak’a) en guise de salutations à la mosquée. Après quoi il s’assoit, se met à invoquer (Allah) ou à lire le Coran ou à faire du dhikr jusqu’à ce que le muezzin lance son appel. Puis il dit ce que le Prophète () disait à la suite de la fin de l’appel à la prière (Adhan). Ensuite il effectue les deux Rak’at du Fajr (nous rappelons qu’elles sont vivement recommandées par le Prophète () à cet instant. Puis il reprend le dhikr, invocations et/ou la lecture du Coran jusqu’à la célébration de la prière du Fajr, étant entendu qu’il est censé être en prière aussi longtemps qu’il attend la prière.
 
Après l’accomplissement de la prière collective, il se livre aux invocations à réciter après la prière. Cela fait, il peut attendre dans la mosquée le lever du soleil tout en remplissant ce temps par le Dhikr et le Dou’a et la lecture du Coran, comme le faisait le Prophète () après la prière de l’aube.
 
Un quart d’heures après le lever du soleil, il peut procéder à la prière de l’aurore (appelée communément prière du Dhouha) par l’accomplissent de deux Rak’a au minimum. Il peut aussi retarder cette prière à l’heure préférable ; quand le soleil s’est élevé et a commencé à dégager une chaleur intense. C’est mieux.
 
Et puis s’il préfère dormir un peu de temps avant de se préparer à aller au travail, qu’il le fasse avec l’intention de se reposer pour mieux se livrer à la dévotion et à l’acquisition de la substance de manière à être récompensé, s’il plaît à Allah le Très Haut. Qu’il veille à l’application des règles religieuses régissant le sommeil.
 
Ensuite, qu’il aille au travail. Quand arrive l’heure de la prière du Dhouhr, qu’il se rende très tôt à la mosquée. Qu’il soit prêt pour la prière avant d’y aller. Une fois sur place, qu’il effectue quatre rak’a constituant deux prières séparées (prières surérogatoires prévues avant le Dhouhr). Et puis qu’il s’occupe de la lecture du Coran jusqu’au début de la prière. Après l’accomplissement de la prière du Dhouhr, il fait une prière surérogatoire de deux ou de quatre Rak’a (prières surérogatoires prévues après le Dhouhr).
 
Une fois ceci accompli, il retourne à son travail et le poursuit jusqu’à la fin de sa journée de travail. S’il quitte son lieu de travail bien avant l’heure de la prière du ’Asr et s’il a le temps de se reposer, qu’il le fasse. S’il ne reste pas assez de temps et qu’il craint de rater la prière du Asr en groupe, qu’il se trouve une occupation appropriée en attendant l’heure de sa prière; il peut, par exemple, aller au marché, histoire de faire des achats pour sa famille etc. ou se rendre directement à la mosquée dès la fin de son travail et y rester jusqu’à l’accomplissement de la prière.
 
Une fois la prière du Asr accomplie, il peut soit, rester dans la mosquée et se livrer à la lecture du Coran, ce qui constitue une énorme source de profits (spirituels), soit aller se reposer pour mieux se préparer aux prières nocturnes surérogatoires (s’il sent la fatigue).
 
Il se prépare à la rupture de son jeûne avant le lancement de l’appel à la prière du Maghrib. Qu’il occupe cet instant par quelque chose d’utile comme la lecture du Coran, l’invocation, une conversation intéressante avec les membres de la famille...
 
Une des meilleures manières de passer ce temps consiste à distribuer la nourriture aux jeûneurs. Ce geste procure un plaisir qui ne peut être apprécié que par celui qui en a fait l’expérience.Notre Prophète () a dit dans un hadith rapporté par Boukhari :  Quiconque donne à manger ou à boire à quelqu'un qui jeûne, d'un bien licitement acquis, les anges ne cessent de prier pour lui durant Ramadan. L'archange Gabriel prie pour lui la nuit du Destin
 
Après la rupture du jeûne il se rend à la mosquée pour participer à la prière du Maghrib. Une fois celle-ci achevée, il effectue deux rak’a (celles qui suivent habituellement le Maghrib). Après quoi il retourne à la maison et mange modérément. Ensuite, il cherche à passer le temps de manière utile à lui-même et à toute sa famille. Pour ce faire, il peut procéder à la lecture de récits ou à l’étude de dispositions religieuses ou participer à un concours ou à une conversation appropriée ou à n’importe quelle autre activité pouvant capter l’âme et la détourner des éléments prohibés diffusés par les médias. Car l’heure de la rupture du jeûne est le temps privilégié pour la diffusion de tels éléments. C’est en effet, ce temps que les chaînes de télévision choisissent pour diffuser les programmes qui captent le plus l’attention des spectateurs, même s’ils véhiculent un contenu moral et doctrinal inacceptable.
 
Ô ! Frère, efforce-toi de te détourner de ce genre de programme et d’en détourner les membres de ta famille. Crains Allah dans la gestion de ton temps et celui des gens qui sont sous ta responsabilité et saches que c’est une responsabilité qui t’incombe et au sujet de laquelle tu seras questionné le jour de la Résurrection. Prépare-toi donc à cet interrogatoire à ce moment-là.
 
Prépare-toi pour la prière du Icha et rends toi à la mosquée très tôt. Occupe-toi de la lecture du Coran ou écoute les leçons dispensées dans la mosquée.
 
Immédiatement après cette prière tu accomplis une prière surérogatoire de deux deux rak‘a (prière qui suit habituellement la prière du Icha). Ensuite, participe avec l’imam aux prières nocturnes surérogatoires avec révérence et méditation. Ne quitte pas les lieux avant l’imam. Car le Prophète () a bien dit :  Quiconque prie derrière l’imam jusqu’à ce que ce dernier finisse aura une récompense équivalente à celui qui aura prié la nuit entière (rapporté par Abou Dawoud (1370) et déclaré authentique par al-Albani dans Salat at-Tarawih, p. 15).
 
Etablis pour le temps qui vous reste après les prières de tarawih un plan d’activités approprié tout en veillant à ce qui suit :
-         s’éloigner des interdits et de ce qui y conduit ;
-         éviter aux membres de ta famille de tomber dans un interdit ou dans ce qui y entraîne. Fais cela de manière sage en leur élaborant un programme spécial ou en les accompagnant dans une promenade en des lieux autorisés, ou en leur évitant de fréquenter de mauvais compagnons et en leur trouvant de bons compagnons ;
-         privilégier les meilleures activités ;
-         veiller à dormir tôt tout en respectant les règles et recommandations religieuses prévues en la circonstance. Si tu peux lire une partie du Coran ou un livre utile avant de dormir, c’est bien. C’est surtout le cas si tu n’as pas terminé la lecture de ta portion quotidienne du Coran ; car il ne faut pas quitter les lieux avant de la terminer.
-         Réveille-toi bien avant la prise du repas de l’aube afin de te livrer à des invocations. Car ce temps, le dernier tiers de la nuit, est le cadre de la descente divine. Et Allah le Puissant et Majestueux a rendu hommage à ceux qui se livrent à cette heure à la demande de pardon. Il a aussi promis à ceux qui L’invoquent et à ceux qui se repentent auprès de Lui à cette heure-ci d’exhausser leurs vœux. Ne laisse pas cette opportunité t’échapper.
 
Le vendredi
 
Le vendredi est le meilleur jour de la semaine. C’est pourquoi il mérite un programme spécial de dévotion qui tient compte de ce qui suit :
-         se rendre très tôt à la mosquée pour la prière du Vendredi;
-         rester dans la mosquée jusqu’à la prière du Asr tout en s’occupant de la lecture du Coran et de l’invocation jusqu’à la dernière heure du jour pendant laquelle l’exaucement des vœux est particulièrement espéré.
-         Fais de ce jour l’occasion de parachever les activités que tu avais commencées au cours de la semaine telles que la portion hebdomadaire du Coran, l’achèvement de la lecture d’un livre, l’écoute d’une cassette ou d’autres bonnes activités.
 
Les dix dernières nuits
 
Les dix dernières nuits abritent la nuit du Destin qui est meilleure que mille mois. Il est recommandé au fidèle de les passer à la mosquée à l’instar du Prophète (). Si on peut observer cette retraite pieuse (itikaf) c’est une immense source de grâce divine.
Si on ne peut pas observer la retraite pour la totalité des dix jours, que l’on fasse ce qui est possible. Que celui qui ne peut pas du tout observer cette retraite veille à animer la nuit par la dévotion et les actes cultuels comme la prière, la lecture du Coran et l’invocation ; qu’il s’y prépare dans la journée en se reposant de manière à pouvoir veiller la nuit.
 
Remarques
 
Le programme que voilà constitue une proposition souple que chacun peut adapter à sa convenance. On y a tenu compte de la nécessité de perpétuer les pratiques relevant de la Sunna sûrement rapportée du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallm). Mais cela ne signifie pas que toutes les recommandations qui y figurent constituent des devoirs ou obligations. Car bon nombre d’entre elles sont simplement désirables.
Les meilleurs actes auprès d’Allah sont ceux qu’on accomplie d’une façon régulière quelle que soit leur quantité. On peut se livrer aux activités cultuelles avec acharnement au début du mois. Puis on sent une certaine tiédeur… Méfie –toi de cela – Veille au maintien des actes que tu accomplis durant ce mois sacré.
 
Le musulman doit veiller à l’organisation de l’usage de son temps pendant ce mois sacré afin de ne pas rater de grandes occasions de faire davantage de bien. Par exemple, on peut veiller à acheter les choses dont la famille a besoin avant le début du mois. Il en est de même des affaires quotidiennes qu’il convient d’acheter aux heures pendant lesquelles les marchés ne connaissent aucune bousculade. Un autre exemple : les visites personnelles et familiales. Il faut les organiser de manière qu’elles ne nous détournent pas des pratiques cultuelles.
Faites de la multiplication des activités susceptibles de vous rapprocher d’Allah votre occupation primordiale au cours de ce mois béni.
 
Prends dès le début du mois la résolution de te rendre très tôt à la mosquée, aux heures de prières, de lire entièrement le livre d’Allah le Puissant et Majestueux, d’observer assidûment les prières nocturnes pendant cet important mois et de dépenser de tes biens (dans la mesure du possible) au profit des personnes les plus démunies.
 
Profite du mois de Ramadan pour consolider tes liens avec le livre d’Allah le Puissant et Majestueux. Ce qui peut se faire à travers les moyens que voici :
-         réciter correctement les versets. Pour ce faire, il faut se faire contrôler par un maître en la matière. A défaut, on peut utiliser une cassette enregistrée par un lecteur confirmé.
-         Réviser les parties dont Allah nous a facilité la mémorisation et essayer d’apprendre davantage par cœur
-         Lire les commentaires des versets soit en ciblant les versets que l’on a du mal à comprendre, à l’aide de commentaires agréés comme celui d’al-Baghawi, en élaborant un programme de lecture appliqué à un des commentaires du Coran. Dans ce cas, on peut commencer par la partie débutant par Soutat An-Naba  sourat 78  puis on passe à celle qui la suit, etc.
-         Veiller à l’exécution des ordres que tu trouves dans le livre d’Allah le Puissant et Majestueux.
Nous demandons à Allah le Puissant et Majestueux de parachever pour nous les bienfaits liés au jeûne du Ramadan et aux prières nocturnes qui y sont faites, d’agréer tout cela de nous et de nous pardonner notre négligence.
 
 

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