Allah, exalté soit-Il, dans Sa Justice et Sa générosité récompense l'enfant sur les adorations et les bonnes actions qu'il fait ainsi que son tuteur qui lui a appris cela. Ceci dit, rien des actes d'adorations (prière, jeûnes, Hadj...) n'est obligatoire pour lui (car il n'a pas atteint la puberté).
Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit : Trois catégories de personnes ne sont pas responsables de leurs actes : le dormeur jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne la puberté et le malade mental jusqu’à ce qu’il reprenne conscience. (Hadith rapporté par Ahmad et autres compilateurs de traditions ; le hadith est considéré comme fiable par At-Tirmidhî ; Al-Hakim le considère comme authentique car répondant aux critères d’authenticité établis par Al-Boukhari et Mouslim.)
Ibn Roushd dans son le premier tome de son livre intitulé Bidayat al-moujtahid a dit : L'enfant qui fait son pèlerinage avec ses parents : ce pèlerinage est valide pour lui. Les malikites et chafiites sont d'accord pour cela et leur preuve est solide :
Al-Boukhari et Mouslim ont tous les deux rapporté le hadith suivant:
Une femme a montré son enfant au Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) et lui a demandé : Est-ce que le Hadj de cet enfant est accepté ? Il répondit : Oui, et tu auras un mérite (pour cela) (na'am wa laki ajran)
Les malikites divergent seulement à propos de celui qui est encore bébé allaité (Ar-radî') (qui ne distingue rien) ; mais ils convergent sur la validité du Hadj de l'enfant qui a plus que sept (car c'est l'âge où sa prière est valide sans être obligatoire bien sûr : elle ne sera obligatoire pour lui qu'à partir de la puberté). Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit : Dites à vos enfants de prier lorsqu’ils auront sept ans et punissez-les, s’ils négligent la prière, quand ils atteignent dix ans. (Hadith authentique rapporté par Ahmed)
Le pèlerinage (Hadj) de l'enfant est certes valide (en tant qu’ acte méritoire volontaire) et récompensé, mais n'exonère pas du Hadj après la puberté : car une fois que l'enfant devient pubère: le Hadj est à refaire obligatoirement par lui et reste une dette vis à vis d'Allah (dès qu'il a la possibilité il faut qu'il le refasse)
Ceci est prouvé par le hadith suivant:
Ibn Abbas rapporte que le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit : Si l'enfant effectue le Hadj puis atteint la puberté : il aura à effectuer un deuxième Hadj ... (Hadith Hassan)