Khadiidja bint Khowaylid, , était veuve. Elle était mariée avec `Atiiq ibn `Aa'idh qui mourut, puis avec Abou Haalah qui mourut aussi. Elle jouissait de l'honneur et de la fortune. Elle employait des hommes pour se charger de son commerce. Lorsqu'elle fut informée de la véracité, de l'honnêteté et des bonnes mœurs du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, elle lui proposa de gérer son commerce vers les pays du Chaam en contrepartie d'un salaire qui dépassait celui qu'elle donnait aux autres commerçants. Il accepta et voyagea en compagnie de son valet Mayssara. Après leur arrivée aux pays du Chaam, Mohammad vendit les marchandises qu'il avait et en acheta d’autres. Après leur retour à la Mecque, Khadiidja vendit ces marchandises achetées et son capital se multiplia.
Son commerce pour Khadiidja et son mariage avec elle
- Date de publication:20/04/2011
- Catégories:De la naissance à la prophétie
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Outre le salaire qu'il obtint, Mohammad, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, tira de grands profits de ce voyage. En effet, il passa par la ville vers laquelle il allait émigrer par la suite et qu'il allait prendre comme centre de sa Da`wah, etil passa ainsi par des pays qu'il allait conquérir et où il allait répandre sa religion. De même, ce voyage fut la raison de son mariage avec Khadiidja qui entendit les louanges de Mayssara à propos de sa tolérance, de sa sincérité et de ses bonnes mœurs. Khadiidja témoigna également d'une bénédiction sans précédent dans ses biens et elle fut informée de son éthique. Elle trouva ce qu'elle désirait. Elle confia ses pensées à son amie Nafiissa bint Monabbih qui se rendit chez le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, et l’entretint de son éventuel mariage avec Khadiidja, et il consentit. Il exposa cette question à ses oncles qui acceptèrent aussi. Son oncle Hamza ibn 'Abdol Mottalib partit avec lui pour la lui demander en mariage. Le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, l'épousa et lui présenta une dot de vingt Bakaras (une ancienne unité de poids). Elle fut la première femme que le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, épousa et il n’en épousa pas d’autre jusqu'à sa mort. Elle lui donna deux fils et quatre filles. Ses deux fils furent: Al-Qaassim qui valut au Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, sa Konya d’ Aboul-Qaassim , et `Abd Allah nommé At-Taahir (le pur) et At-Tayyib (le bon). Al-Qaassim mourut après avoir atteint l'âge de chevaucher et `Abd Allah mourut encore enfant, avant la Révélation. Quant à ses filles, elles eurent pour noms Zaynab, Roqayyah, Om Kolthoum et Faatima. Elles embrassèrent l'Islam, émigrèrent à Médine et se marièrent. Il est à noter que le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, à son mariage avec Khadiidja, avait 25 ans alors qu'elle avait 40 ans.
Leçons et enseignements à tirer de cela:
1- L'honnêteté et la véracité sont les qualités les plus importantes du commerçant qui a réussi. D'ailleurs, ces deux qualités du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, en matière de commerce, furent les motifs qui incitèrent la Mère des Croyants Khadiidja à lui confier son argent pour commercer dans le Chaam. Allah Exalté soit-Il lui accorda Sa bénédiction et lui ouvrit les portes du bien par Sa générosité.
2- Le commerce fut un moyen de subsistance accordé par Allah à Son Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, avant la Révélation. Le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, s’entraîna à le pratiquer sous ses diverses formes, et il a expliqué que le commerçant véridique et honnête, dans cette religion, est ressuscité avec les véridiques, les martyrs et les prophètes. Ce métier est important pour les musulmans et celui qui l’exerce n'est pas sujet à la volonté, à la domination, à l'autorité et à l'humiliation des autres. Il n'a pas besoin d'eux, mais ce sont eux qui ont besoin de lui et ont besoin de son expérience, de son honnêteté et de sa chasteté.
3- Le mariage du bien-aimé Prophète, l’élu, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, avec la Mère des croyants Khadiidja était prédestiné par Allah, Exalté soit-Il. En effet, Allah le Très Haut choisit pour Son Messager une épouse qui lui convenait, l'assistait, le soulageait dans les épreuves, l’aidait à assumer les responsabilités du Message et vivait ses peines.
Le Cheikh Mohammad Al-Ghazzaali, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit: Khadiidja fut un bon exemple de la femme qui complète la vie d’un grand homme. Ceux qui transmettent des messages ont des cœurs très sensibles, rencontrent une grande injustice dans la réalité qu'ils désirent changer et endurent un grand combat dans le but de parvenir au bien qu'ils veulent imposer. Ils ont le plus grand besoin d'une personne qui s'intéresse à leur vie personnelle afin de leur être agréable et de les distraire. Khadiidja fut la première à jouir de ces traits et eut une grande influence sur la vie du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam.
4- Le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, goûta l'amertume de la perte de ses enfants, comme il avait souffert de l'amertume de la perte de ses parents. Allah Exalté soit-Il, par une sagesse parfaite, a prescrit qu'aucun des fils du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, ne survivrait pour que les gens ne se laissent pas séduire par eux et ne les considèrent pas comme des prophètes. Ainsi, Allah lui octroya des fils mâles pour parfaire son caractère humain, pour satisfaire les besoins de son âme et pour que celui qui le hait ne médise pas de sa virilité et ne diminue pas son mérite. Ensuite, Allah les fit mourir durant leur enfance pour que cela constitue également une consolation pour ceux qui sont privés d’enfants mâles ou qui ont eu des enfants qui sont morts jeunes. De même, la mort des enfants est une forme d'épreuve et les prophètes sont les plus soumis aux épreuves. Il semble qu'Allah, Exalté soit-Il, ait voulu que la douceur triste fasse partie de la personnalité de Son Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, car ceux qui gouvernent les peuples n'ont tendance à la tyrannie que si leurs âmes ont une nature dure et égoïste et qu’ils vivent des joies sans douleur. Quant à celui qui expérimente les peines, il est le premier à consoler les affligés et à soigner les blessés.
5- En considérant le mariage du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, avec la Mère des croyants Khadiidja, le musulman constate que le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, ne s'intéressait pas à tout ce qui cause le plaisir physique et le complète, sinon, il aurait épousé une femme moins âgée que lui ou du même âge. Pourtant, le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, voulut épouser Khadiidja étant donné son honneur et sa position au sein de sa tribu car elle était nommée à l'époque de la Djaahiliya: La Chaste, la Pure.
6- De plus, le mariage du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, avec la Mère des croyants Khadiidja, réduisit au silence les langues et les plumes de ceux qui haïssaient l'Islam et la force de son pouvoir, dont les orientalistes et leurs laquais parmi les laïques qui pensèrent trouver dans la question du mariage du Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, le point vulnérable par lequel ils pourraient attaquer l'Islam. Ils présentèrent le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, comme étant un homme concupiscent plongé dans les plaisirs et les passions. Alors que nous voyons que, bien que le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, ait vécu les vingt-cinq premières années de sa vie dans l'atmosphère de la Djaahiliya, il resta chaste sans glisser dans la corruption qui était partout présente autour de lui. En outre, il épousa une femme dont l'âge était presque le double du sien et vécut avec elle sans que son regard ne dévie vers les nombreuses tentations qui l’entouraient et auxquelles il aurait pu avoir accès par divers moyens. Il dépassa ensuite la période de la jeunesse, puis l’âge mûr et se rapprocha de la vieillesse. Ce mariage demeura ainsi jusqu'à la mort de Khadiidja à l'âge de soixante-cinq ans; et le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, approcha des cinquante ans sans jamais avoir pensé à épouser une autre femme bien qu’entre vingt et cinquante ans, l'homme a tendance à vouloir toujours davantage de femmes et recherche la polygamie pour des motifs charnels. Toutefois, le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, ne pensa jamais à prendre une autre conjointe en même temps que Khadiidja, que cette conjointe soit une épouse ou une esclave, alors que s'il l'avait voulu, il en aurait trouvé plusieurs à sa disposition.
En ce qui concerne son mariage ensuite avec la Mère des croyants `Aïcha et les autres Mères des croyants, il y a une histoire pour chacune d'elles et une raison et une sagesse pour chaque mariage, qui accroissent la foi du musulman en la grandeur de Mohammad, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, en l’élévation de son rang et en la perfection de son éthique.