Troisième expulsion des juifs de Médine (Banou Qoraydhah)

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La traîtrise et le manquement des engagements et des pactes sont des mauvaises mœurs auxquelles les juifs se sont habitués et auxquelles ils ne peuvent renoncer. C’est ce qu'Allah, Exalté soit-Il, décrit dans le Coran (sens du verset) :

 
 Faudrait-il chaque fois qu’ils concluent un pacte, qu’une partie d’entre eux le dénonce? C’est que plutôt la plupart d’entre eux ne sont pas croyants  (Coran 2 /10).
 
 Il est difficile de traiter avec une personne se trouvant dans une telle situation, c’est pourquoi, il incombe de la déraciner et de s'en débarrasser soit en la tuant ou en l'exilant pour que la société reste pure et sûre. Les Banou Qoraydhah étaient des juifs qui, comme les autres juifs, trahirent leurs engagements. Ils trahirent les musulmans dans les moments les plus difficiles et complotèrent avec les autres partis mécréants coalisés contre eux sans tenir compte des accords conclus avec les musulmans.
 
Une fois la conquête d'Al-Ahzaab terminée et le retour du Prophète, , à Médine, Djibriil (Gabriel), Alaihi Assalaam, vint le même jour transmettre au Prophète, , l'ordre de marcher avec l'armée musulmane, vers la tribu de Banou Qoraydhah. Il Salla Allahiu ‘alaihi wa Sallam était accompagné d’un cortège d’anges, qui firent trembler les forteresses de Banou Qoraydhahs et semer la terreur dans leurs cœurs. 
 
 Le Prophète, , dit à ses Compagnons:  Que personne n'accomplisse la Salaat d'Al-‘Asr que chez les Banou Qoraydhah (Boukhari).
 
Le Prophète, , donna l'étendard à Ali Ibn Abi Taalib, qu'Allah soit satisfait de lui, et le plaça à la tête de l'armée. Le Prophète, , nomma Ibn Omm Maktoum comme gouverneur de Médine.
L'armée musulmane composée de trois mille musulmans et de trente cavaliers se mit en route et assiégea la tribu de Banou Qoraydhah qui se trouvait dans sa forteresse.
Les événements de cette conquête se déroulèrent pendant la cinquième année de l'Hégire. Le siège de Banou Qoraythah devenu plus ferme, le chef de Banou Qoraydhah, Ka‘b Ibn Assad, conseilla aux juifs certaines affaires, y compris la conversion à l’Islam, mais ils refusèrent. Puis ils envoyèrent un messager au Prophète, , en demandant la consultation d’Abou Lobabah, qu'Allah soit satisfait de lui, qui était leur allié ; ce dernier leur conseilla de se soumettre au jugement du Prophète, . Ils se soumirent donc et acceptèrent le jugement du Prophète, . Le Prophète, , ordonna de détenir les hommes et de rassembler les femmes et leur progéniture. Lorsque la tribu des Aws demanda au Prophète, , de traiter Bani Qoraydhah avec bienfaisance, le Prophète, , choisit comme juge un homme d’entre eux, Sa‘d Ibn Mo‘aadh, qui prononça comme jugement de tuer les hommes, de faire prisonnières les femmes, et de partager leurs richesses entre les musulmans. Le Prophète, , dit alors;  Tu les as jugés conformément au jugement d'Allah  (Boukhari et Mouslim).
 
Le Prophète, , ordonna d'enfermer les femmes et de creuser des tranchées pour y mettre les cadavres des hommes, dont le nombre avoisinait les six ou sept cents ; ils furent ensuite décapités au moyen d’épées. Une seule femme juive fut tuée pour avoir tuée un homme musulman (la seule victime parmi les musulmans). Un certain nombre de juifs se convertirent à l’Islam avant d'accepter le jugement de Sa‘d Ibn Mo‘aath ; ils sauvegardèrent ainsi leur vie, leurs richesses et leur progéniture. Le Prophète, , divisa les richesses de Banou Qoraydhah après en avoir prélevé un cinquième. C'est ainsi que se termina la troisième expulsion des juifs de Médine, mais celle-ci fut différent des deux précédentes puisqu’ils ont été tués puis jetés dans les tranchées afin d’extirper de Médine la traitrise et ses adeptes. C'est ainsi que finissent les injustes et les traîtres.
 
Cette expédition montre qu'il ne faut pas que les musulmans s'adressent de reproches lorsqu’ils ont des points de vue divergents, tant que le texte
Peut être compris différemment; certains Compagnons accomplirent la prière de l’‘Asr en route car ils avaient déduit, de l'ordre du Prophète, , son désir de se hâter et non d'accomplir effectivement la Salat d'Al-‘Asr chez les Banou Qoraydhah. Au contraire, d’autres Compagnons accomplirent la Salat de l’Asr à Banou Qoraydhah en raison de leur compréhension littérale de l'ordre du Prophète, . Il, , ne blâma d’ailleurs aucun des deux camps à ce propos.
 

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