Relatant comment la démocratie américaine s'oppose à la construction des mosquées au nom de la liberté, le Los Angeles Times cite, en exemple, le cas du Tennessee en soulignant que ce qui s'est passé dans cette affaire était une menace pour l'American Bill of Rights (la Loi des Droits américains).
L’histoire, selon l'éditorial, a commencé l'année dernière lorsqu'un rassemblement de musulmans dans la ville de Murfreesboro au Sud-Ouest de Nashville dans l'Etat du Tennessee a déclaré qu'il était grand temps de construire une mosquée digne de ce nom.
Les familles musulmanes dont le nombre s'élevait à environ 250, s'acquittaient de leurs rituels, tout au long des vingt dernières années, dans des bâtiments précaires. Les leaders de ce rassemblement, parmi lesquels des médecins, des professeurs ou des concessionnaires d'automobiles, ont estimé qu'ils pouvaient faire mieux que cela. C'est alors qu'ils ont acheté un terrain de 15 arpents à proximité d'une église baptiste se situant aux frontières sud de la ville et ont reçu l'approbation de la Commission de planification de la province pour construire un centre communautaire sur une superficie de terre. Mais bientôt, comme cela s'est produit dans plusieurs autres endroits à travers le pays, il y eu un tohubohu qui s'est répandu partout et qu'on a eu du mal à maitriser.
Des militants conservateurs ont protesté pour exprimer leur opposition à la construction d'une grande mosquée dans leur ville tranquille. Une candidate républicaine a condamné la construction de la mosquée alors que des vandales ont mis le feu au bulldozer de l'entrepreneur non-musulman. De plus un groupe de résidents a intenté un procès dans lequel il a mis en doute la légalité de la délivrance du permis de construire prétendant que s'ils doivent vivre près d'une mosquée, ils souffriront d'un malaise affectif.
Ce qui s'est passé par la suite était pour le moins inattendu, mais c'était ce qui devrait arriver dans un pays dont la Constitution respecte la liberté de religion. En effet, la plupart des habitants de la ville se sont rassemblés autour des musulmans. Ainsi le clergé chrétien et avec lui un rabbin juif ont mis en place un comité de soutien. Aussi il y avait quelques marches et discussions intellectuelles. La candidate républicaine du Congrès a perdu sa première course.
L'un des plus importants défenseurs du Centre islamique de la municipalité, le maire du comté de "Rithford" qui est un ancien élu et fermier républicain, Bruges Ernest, a dit que, pour lui, il s'agit d'une question de principe et que, quand il a pris ses responsabilité au titre de ce poste, il avait promis de rester fidèle à la Constitution des États-Unis et de l'Etat du "Tennessee".
Le journal a fait remarquer que l'affaire intentée contre la mosquée peut difficilement aboutir parce qu'il n'y pas de provocation de la part des musulmans et que les allégations formulées contre eux ne subsisteront pas, conformément à la Loi des Droits, devant aucun tribunal.
Il est peu probable, même en cas de défaite retentissante au tribunal, de mettre fin aux tentatives visant à arrêter la construction de la mosquée. Les détracteurs de celle-ci pensent que les protestations à travers le pays sont très importantes et qu'elles rappellent la guerre froide et le conflit contre le communisme.