La fin funeste des cinq qui ont eu l’impertinence de se moquer du Prophète

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Allah, exalté soit-Il, dit : Nous t'avons effectivement défendu vis-à-vis des railleurs (Coran 16/95)
Ibn 'Âchûr commentant le verset : "Nous t'avons effectivement défendu vis-à-vis des railleurs" a mentionné dans son livre At-Tahrîr wa at-Tanwîr : "Le fait de parler d'eux comme étant des 'railleurs ' est une indication que si Allah est prêt à défendre Son messager contre la dérision qui est le plus faible degré de préjudice qu'ils peuvent lui porter, Il va, à plus forte raison, le défendre contre toutes leurs autres agressions".
Le fait d'en parler ainsi montre qu'un tel acte de leur part est une indication que la moquerie est la plus grave offense qu'ils peuvent lui faire comme le laisse clairement entendre le verset : "Ils ne sauront jamais vous causer de grand mal, seulement une nuisance (par la langue) "(Coran 3/111). En effet, Allah, dans Son immense bonté envers le Prophète (), a détourné ses détracteurs de lui faire un mal autre que la dérision.
Allah a établi une loi immuable selon laquelle quiconque parmi les agresseurs du Prophète () réussit à échapper aux représailles des croyants, Allah s'en charge amplement.

Le Prophète () a supporté, pour gagner l’agrément d'Allah, la tracasserie de son peuple sans que cela ne l'ait empêché de continuer à leur prodiguer des conseils sincères malgré le fait que non seulement ils le traitent d'imposteur, mais aussi qu'ils l'offensent et s'en moquent. Les chefs de file des moqueurs étaient au nombre de cinq et ils étaient tous parmi les plus nobles et les plus honorables de leurs tribus.
Il s'agit d'al-Walîd ibn al-Mughîra, al-‘Âs ibn Wâ`il, al-Aswad ibn al-Muttalib, al-Aswad ibn 'Abd Yaghuth et al-Hârith ibn Qais.

Gabriel était venu voir le Messager d'Allah () qui lui fit part des agressions dont il fit l'objet de la part de ses ennemis. Il lui montra al-Walîd ibn al-Mughîra et Gabriel fit un geste à destination de l'un des nerfs de sa main ; le Prophète () lui dit : "Qu'est-ce que tu lui as fait ?" Il répondit : "Je l'ai neutralisé". Puis, il lui montra Aswad ibn 'Abd Yaghuth, il fit signe à destination de sa tête et dit : "Je l'ai neutralisé". Puis, il lui montra al-Aswad ibn al-Muttalib, Gabriel fit un signe à ses yeux. Le Prophète () lui dit : "Qu'est-ce que tu as fait ?". Gabriel répondit : "Je l'ai neutralisé". Puis il lui montra Al-Harith. Gabriel fit un signe à destination de sa tête et dit : "Je l'ai neutralisé". Ensuite ce fut le tour d'al-‘Âs de passer à côté, il fit un signe à ses pieds. Le Prophète () lui dit : "Qu'est-ce tu as fait ?" Il dit : "Je l'ai neutralisé".
En ce qui concerne al-Walîd ibn al-Mughîra, il passa à côté d'un homme de Khuza'a qui ajustait des fléchettes pour les lancer et il le toucha à la main et la fit couper. Quant à al-Aswad ibn al-Muttalib, il devint aveugle. Certains pensent qu'il est devenu ainsi sans raison apparente même si on raconte qu'il était venu s'asseoir à l'ombre d'un arbre et a commencé à crier : "Mes fils, pourquoi ne venez-vous pas à mon secours, on va me tuer ?" Et eux de dire : "Mais on n'a rien vu". Et de nouveau il dit : "Ô mes fils si vous ne me protégez pas je vais périr. Attention, attention voici un coup de poignard qui me perce l'œil !". Quant à al-Aswad ibn 'Abd al-Yaghuth, il a eu des plaies à la tête et il en est mort. Quant à al-Hârith, il a eu de l'eau jaune à l'estomac qui fit évacuer de sa bouche tout ce qu'il y avait dans son estomac et il en est mort. S'agissant d'al-'Âs, il a eu un jour la désagréable surprise d'avoir la tête percée d'épines de toute part jusqu'à en devenir pleine et il en décéda. On raconte aussi qu'un jour, en allant à Tâ`if, à dos d'un âne celui-ci le fit entrer dans un arbre où une épine le piqua au pied et le tua.

C'est ainsi que, de façon simultanée, Allah a protégé son Prophète () contre le mal de ces railleurs.
 

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