Louange à Allah. Que Sa paix et Sa bénédiction soient accordées à Son fidèle Prophète Muhammad, à sa famille et à ses Compagnons élus.
Ci-dessous des points de repères relatifs à la bête de sacrifice.
- Du point de vue de la Charia, la bête de sacrifice correspond à toute bête de cheptel, immolée pendant les jours de Nahr pour se rapprocher d’Allah, exalté soit-Il.
- L’immolation de cette bête constitue l’une des meilleures œuvres accomplies pendant la fête.
- Cette œuvre est prescrite par les versets coraniques, les hadiths et le consensus des oulémas. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifie (Coran 108/2). Dans la Sunna, il est établi que le Prophète () sacrifiait deux béliers cornus. Pour ce qui est du consensus des oulémas, il a été rapporté par un groupe d’entre eux, dont Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, dans son Mughnî.
- L’immolation de la bête de sacrifice a été prescrite pour des raisons judicieuses. Il s’agit d’imiter l’Ami privilégié du Tout Miséricordieux, exalté soit-Il, Ibrâhîm (Abraham) () de montrer sa joie en ce jour de fête, d’être généreux avec autrui et d’imiter les pèlerins dans certains rites du Hadj.
- Il s’agit d’une Sunna avérée, et il n’existe aucun hadith qui affirme son obligation. Si elle l’était, Abû Bakr et 'Umar, qu’Allah soit satisfait d’eux, ne l’auraient jamais abandonnée, de peur d’être imités (Al-Bayhaqî : Sahîh). Le hadith qui dit : Chaque famille doit immoler chaque année une bête de sacrifice n’est pas authentique, et celui, dans lequel le Prophète () a dit : Celui qui n’immole pas une bête alors qu’il en a les moyens, qu’il ne s’approche pas de notre lieu de prière n’affirme pas l’obligation.
La bête de sacrifice doit remplir quatre conditions :
1- Elle doit faire partie des bêtes de cheptel, c'est-à-dire des chameaux, des bovins ou des ovins.
2- Elle doit être exempte de défauts, déterminés par le Prophète (). Al-Barâ’ ibn ‘Âzib, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : Le Prophète () nous sermonna et dit :
Il est quatre bêtes qu’on ne doit pas immoler en sacrifice : la bête borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la bête boiteuse dont l’infirmité est manifeste, et la vieille bête qui n’a plus de moelle dans les os (Ahmed, Abou Dawoud, Tirmidhî, al-Nasâ`î et Ibn Mâdjah).
Certes, la bête aveugle ou à la patte cassée remplissent moins les conditions requises que la bête borgne ou boiteuse. A noter que le boitement en question est celui qui l’empêche de rattraper son troupeau. En dehors de ces défauts, rien n’empêche le choix de la bête de sacrifice.
3- Elle doit atteindre l’âge prescrit par la Charia, à savoir cinq ans pour les chameaux, deux pour les bovins, un an pour les chèvres et six mois pour le mouton.
4- L’immolation doit être effectuée au temps prescrit, c'est-à-dire depuis la fin de la prière de la fête et jusqu’au treizième jour de Dhoul-Hidjja.
- il est vivement recommandé au musulman qui a l’intention de sacrifier une bête de se s’abstenir de prendre de ses poils, de se couper les cheveux et de se tailler les ongles, et ce depuis le début du mois de Dhoul-Hidjja et jusqu’à l’immolation de sa bête.
- Il est préférable d’immoler une bête que de donner son prix en aumône.
- Sept personnes au maximum peuvent s’associer pour immoler en sacrifice un chameau ou un bovin.
- Si, entre temps, la bête de sacrifice est atteinte d’une infirmité quelconque, mais sans qu’elle ne soit trop grande, son propriétaire obtiendra sa récompense.
- Nul grief si un musulman emprunte de l’argent pour acheter une bête à immoler en sacrifice, à condition qu’il ait l’intention de s’acquitter de sa dette.
- Le musulman qui immole une bête de sacrifice a le droit d’en manger, d’en conserver, d’en offrir et d’en donner une partie en aumône.
- Celui qui immole une bête de sacrifice doit respecter les règles de bienséance : il doit reposer l’animal, bien aiguiser la lame et la faire passer rapidement sur la gorge de l’animal. Il ne doit pas immoler une bête devant une autre, ni se hâter de lui casser le cou ou de la dépouiller avant qu’elle ne soit complètement morte. En outre, l’immolation doit être effectuée en direction de la Qibla.
- Le fait de faire les ablutions à la bête, celui de la laver avec de l’eau de la tête à la queue la veille de la fête, de laisser une quantité de son sang dans la maison ou d’en mettre sur le front de ses enfants constituent tous des bid’a-s (innovations blâmables).
Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de nous combler d’un savoir utile, susceptible d’élever notre rang.
Qu’Allah accorde Sa paix et Ses bénédictions à notre Prophète Muhammad, ainsi qu’à sa famille et à tous ses Compagnons.