La loi islamique couvre tous les aspects de la vie économique, sociale, civile et politique.
Après la grave crise économique qui a secoué l'Europe, de grands journaux économiques ont appelé à l’application de la loi islamique.
Ainsi, Bovis Vincent, l’éditeur du magazine Tchalindz, a écrit un article intitulé Le pape ou le Coran dans lequel il s’est interrogé sur l’éthique du capitalisme, sur le rôle du christianisme en tant que religion et sur l'Eglise catholique en particulier qui a consacré cette tendance et sur la complaisance qui a été à l’origine de la justification de l’intérêt, soulignant que cette mauvaise progéniture économique a fini par entrainer l’humanité dans l'abîme.
L’écrivain s’est enquis, d’une manière presque narquoise, de la position de l'Eglise, en ces termes : "Je pense que, dans cette crise, nous avons plus besoin de lire le Coran que de lire la Bible pour comprendre ce qui nous arrive et ce qui arrive à nos banques parce que si les propriétaires de celles-ci avaient essayé de respecter et de mettre en application les enseignements et les dispositions du Coran, on n’aurait pas subi de telles catastrophes et crises ni ne serions-nous arrivés à cette situation désastreuse, parce que, tout simplement, l'argent ne donne pas naissance à l'argent ".
La nécessité de l'application de la Charia pour sortir de la crise
Le rédacteur en chef du Journal des Finances à insister, de façon plus audacieuse dans son éditorial, sur la nécessité d’appliquer la loi islamique dans le domaine des services financiers et économiques pour mettre fin à cette crise qui secoue les marchés mondiaux à la suite de la manipulation des règles de transactions et de l’excès en matière des spéculations fictives illégales.
Dans son article intitulé : "Est-ce que le Wall Street est devenu habilité à adopter les principes de la loi islamique?", Askin a passé en revue les dangers imminents qui encerclent le capitalisme et la nécessité d'accélérer la recherche de solutions alternatives pour sauver la situation tout en présentant une série de propositions intéressantes au premier plan desquelles l'application des principes de la loi islamique, malgré leur incompatibilité avec les traditions occidentales et les croyances religieuses.
Pour sa part, l’Institution Française Supérieure de Contrôle - le plus haut organe officiel chargé de surveiller les activités des banques – a pris antérieurement une décision visant à interdire les transactions commerciales fictives et les ventes symboliques qui caractérisent le système capitaliste et à exiger le taqâbudh –transaction concomitante conclue avec les mêmes outils - dans un délai spécifié de trois jours seulement à partir de la transaction, ce qui est conforme avec les dispositions de la jurisprudence islamique.
Dans le même contexte ledit organe a également pris une décision autorisant les institutions et les opérateurs des marchés financiers à utiliser le système des instruments islamiques dans leurs transactions avec le marché français réglementé. Les instruments islamiques sont des obligations islamiques liées à des actifs garants par une variété de façons compatibles avec les exigences de la loi islamique.