Le mérite de faire mémoriser le Coran à ses enfants

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La bonne éducation des enfants est un commerce fructueux et une bonne œuvre dont la récompense est renouvelée grâce aux invocations d’un fils pieux après la mort de son père.

Le Prophète () a dit :

Le serveur se verra élevé en degré et dira :
- Oh Seigneur ! D’où me vient ceci ?

De l’imploration du pardon faite en ta faveur par ton fils après ta mort, lui dira-t-on.

Parmi les gains que nous réalisons en éduquant bien nos enfants figurent des situations de dignité et d’honneur, de beaux vêtements et des couronnes précieuses meilleures que celles que possèdent les rois les plus honorables et les plus riches. Tout le monde va lever la tête très haute pour les voir le jour de la Résurrection. Mais ces rangs très haut placés ne sont réservés qu’à ceux dont les enfants ont mémorisé le Noble Coran.

Al-Hakim rapporta que Barîda a dit que le Prophète () a dit :

Quiconque aura mémorisé, appris et mis en pratique le Coran, permettra à ses père et mère le jour de la Résurrection de recevoir une couronne de lumière aussi radieuse que le soleil, et d’être vêtus de deux habits plus précieux que toutes les richesses de ce bas monde. Ils demanderont : ‘Pourquoi avons-nous été gratifiés de ces habits?’ Et on leur répondra : ‘C’est grâce à la mémorisation du Coran par votre enfant’

Sahl ibn Mou’âdh, qu'Allah soit satisfait de lui, rapporta que le Prophète () a dit :

Celui qui aura mémorisé le Coran et mis en pratique ses préceptes verra ses parents, le Jour de la Résurrection, vêtus d'une couronne plus éblouissante que la lumière du soleil dans les maisons de ce bas monde. (Abu Dawûd)

Les Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, ont  bien compris ces deux Hadiths et les ont bien mis en pratique. Ils se sont mis à enseigner le Coran à leurs enfants, comme il le faut.

Mos’ab ibn Sa’d ibn Abi Waqqâs rapporta de son père, qu'Allah soit satisfait d’eux, que le Prophète () a dit : Le meilleur parmi vous est celui qui apprend le Coran et qui l’enseigne aux autres. avant d'ajouter : Mon père  m’a pris par la main et m’a fait asseoir à cet endroit pour y enseigner le Coran. (Abou Ya’la)

At-Tabarâni a dit que lorsqu’Anas ibn Mâlik, qu'Allah soit satisfait de lui, achevait la récitation du Coran, il réunissait sa famille et ses enfants et invoquait Allah, exalté soit-Il, en leur faveur.

Ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, a dit : Interrogez-moi à propos de la Sourate An-Nissâ’ (les Femmes), car j’ai appris à la réciter quand j’étais petit. (al-Hakim)

Les Tâbi’ounes ont suivi ce droit chemin ainsi que ceux qui les ont suivis dans un beau comportement.
Dans l’avant-propos de son livre Al-Mo’allimîne, Les enseignants , Ibn Sahnûn affirme que le juge pieux ‘Issa ibn Maskîne enseignait le Coran à ses filles et à ses petites-filles.

‘Iyâd a dit : Après la prière d’Al-‘Asr, il invitait ses filles et ses nièces pour leur enseigner le Coran et la science religieuse. Ainsi faisait avant lui le conquérant de la Sicile, Assad ibn Al-Furât, avec sa fille Asmâ qui a reçu une science abondante.

Ce n’est pas tout, les enfants eux-mêmes se sont intéressés à mémoriser et à comprendre le sens du Coran.
Al-Farazdaq raconta que lorsqu’il était enfant, son père l’emmena au cercle de l’imam ‘Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, et lui dit :
- Emir des Croyants, écoute mon fils, c’est un poète de la tribu Modarr .
- Apprends-lui le Coran , lui répondit 'Ali.

Le père rentra avec son fils, et lorsqu’ils arrivèrent à la maison, le garçon entra dans la salle de prière de la maison, s’attacha au pylône de la mosquée et s’engagea à ne plus se détacher avant d’avoir mémorisé le Coran. Ses parents essayèrent de le convaincre de se détacher, mais en vain.
Le petit Al-Farazdaq insista pour rester ligoté jusqu’à ce qu’il ait mémorisé tout le Coran. Il se détachait seulement pour faire les ablutions et la prière, et sa mère lui apportait ses repas au pylône de la mosquée.

Mais quand commencer ?

Une question se pose : à quel âge l’enfant doit-il commencer à apprendre le Coran ?
Al-Khatîb Al-Baghdâdi a répondu à cette question dans son livre al-Kifâya fi ‘ilm al-Riwâya en rapportant qu'Ibrâhîm Ibn Sa’îd al-Gohâri a dit : On fit venir auprès du calife al-Ma’mûn un enfant de quatre ans, qui avait mémorisé le Coran et avait été bien instruit en matière de fiqh mais qui pleurait lorsqu’il avait faim.

Abou Mohammed ‘Abd Allah ibn Mohammed ibn ‘Abd Ar-Rahmân al-Asbahâni a dit : ‘J’ai appris le Coran à l’âge de cinq ans. On m’avait emmené chez Abou Bakr, le célèbre récitateur du Coran, pour écouter sa récitation alors que j’avais quatre ans.’

Abou ‘Assim dit : ‘Il n’y a pas de mal à apprendre aux enfants les Hadiths et le Coran à cet âge.’
Apprendre le Coran aux enfants en bas âge contient une sagesse comme cela est indiqué par al-Hâfiz As-Suyûti : Apprendre le Coran aux enfants est l’un des fondements de l’Islam. Cela éclaire leur cœur avant qu’ils ne soient soumis aux tentations de ce monde et avant que le péché et l’égarement ne corrompent leurs âmes.

Ibn Khaldûn confirma cette théorie, et fit de l’apprentissage du Coran un fondement sur lequel repose l’apprentissage de toutes les autres sciences : Apprendre le Coran aux enfants est un acte rituel auquel les musulmans sont attachés dans les différentes contrées, car la lecture du Coran et des Hadiths fortifie la foi.

Le Coran est devenu le fondement de tout apprentissage sur lequel repose l’acquisition de toute autre aptitude.

Etant donné ce qui précède, il nous apparaît clairement qu’il n’y aura ni réforme de notre état au niveau de la religion, ni succès de nos enfants, ni honneur pour notre nation ni récompense dans l’Au-delà sans revenir sincèrement au Noble Coran. Ceci se réalise en le mémorisant, nous et nos enfants, en le comprenant bien sans laisser subsister la moindre ambiguïté, et en l’appliquant à la lettre dans notre vie, loin de toute négligence, afin de gagner, le jour de la Résurrection, la satisfaction d’Allah, exalté soit-Il, la récompense, les couronnes et les parures promises à ceux qui mémorisent Son Livre et l’appliquent  ainsi qu’à leurs parents.

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