Un médecin raconte son cheminement vers l’Islam.

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Je suis docteur en médecine et descendant d'une famille catholique française. Le choix de ma profession m'a donné une solide culture scientifique qui ne m'avait préparé que très peu à une vie mystique. Non pas que je ne croyais pas en Dieu, mais les dogmes et les rites du christianisme, en général, et du catholicisme, en particulier, ne m'avaient jamais permis de ressentir Sa présence. Cependant mon idée de Dieu et de Son unicité me défendait d'accepter le dogme de la Trinité, et par conséquent la divinité de Jésus-Christ.

Sans n’avoir jamais eu d’information concernant l’Islam, je croyais déjà dans la première partie de sa profession de foi : Lâ ilaha illa Allah (Il n’y a pas d’autre divinité en dehors d’Allah). C’est donc avant tout pour cette raison métaphysique que j’ai accepté l’Islam.

Bien sûr, d’autres raisons m’y ont poussé. Par exemple, mon refus d’accepter l'autorité des prêtres catholiques, qui, d’une certaine manière, clament détenir au nom de Dieu le pouvoir de pardonner les péchés des hommes, ou encore mon hermétisme face au rite de la Communion, à ce propos je rappelle que l’hostie (ou pain sacré) que l’on donne à manger représente le corps du Christ, un rite qui pour moi appartient aux pratiques totémiques des peuples primitifs, c'est-à-dire que le corps du totem ancestral, le tabou des vivants, doit être consommé après sa mort afin d’être assimilé à sa personne.

Un autre point qui m'éloigna du christianisme fut le silence absolu entretenu sur la propreté corporelle, notamment avant les prières, ceci m’a toujours semblé être un outrage envers Allah. Car s'Il nous a donné une âme, Il nous a aussi donné un corps que nous n'avons pas le droit de négliger. Le même silence peut-être observé, et cette fois il est même mélangé avec de l'hostilité, à l'égard de la vie physiologique de l'être humain, alors que sur ce point l'Islam me semblait être la seule religion en accord avec la nature humaine.
   
L'élément essentiel et déterminant de ma conversion à l'Islam fut le Noble Coran. Avant ma conversion j’avais commencé à l'étudier avec l'esprit critique d'un intellectuel occidental, et je dois reconnaitre devoir beaucoup à l'œuvre magnifique de M. Malek Bennabi, intitulée Le phénomène coranique, œuvre qui m'a convaincu du caractère divin de la Révélation coranique. Il y a certains versets du Noble Coran, révélés il y a plus de quatorze siècles, qui enseignent exactement les mêmes notions que les recherches scientifiques les plus modernes. Ceci m'a définitivement convaincu de la deuxième partie de la profession de foi : Muhammad Rasûlullah (Muhammad est le Messager d'Allah).

Tout ceci fut la raison qui me poussa à me présenter à la Mosquée de Paris où je déclarai ma foi en l’Islam et fus enregistré comme musulman par le recteur de la Mosquée de Paris, et où me fut donné le nom de ‘Ali Salmân Benoît.

Je suis heureux dans ma nouvelle foi et proclame encore une fois : J’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors d’Allah et j’atteste que Muhammad est Son serviteur et Messager ! .
 

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