Cher pèlerin ! N'oublie pas tes médicaments !

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Par Dr. ‘Uthmân ibn ‘Abd al-‘Azîz al-Rabî’a

Les foules immenses qui viennent des lieux les plus reculés de cette planète pour accomplir le pèlerinage en cherchant uniquement la satisfaction d'Allah et en L'implorant dans Son sanctuaire saint, ne sont-elles pas en droit de prendre soin de leur santé physique alors qu'elles vivent dans une atmosphère spirituelle sincère ? La santé de l'âme n’est-pas prioritaire par rapport à celle du corps ?
En effet, la santé n'est pas un critère de tri des pèlerins ; une jeune personne en bonne santé a le droit d'accomplir le pèlerinage tout comme une femme enceinte, un patient souffrant d’une maladie chronique, un vieillard en décrépitude. Malgré la différence entre l’état sanitaire des uns et des autres, ils s'efforcent tous d'accomplir à tout prix les rituels, sans en laisser un seul. Ils espèrent tous, à l'exception d'une minorité, retourner chez eux sains, saufs et couronnés de succès. Quant à la minorité, il se peut qu'elle soit habitée par l'espoir de mourir en martyre et de se faire enterrer dans l'enceinte du saint Sanctuaire.
C'est pour cette raison que le ministère de la Santé a mis en place un grand nombre d'infrastructures et de services de santé pour offrir aux hôtes du Miséricordieux les soins de santé dont ils ont besoin. C'est pour cela aussi qu'il a mobilisé des milliers d'employés parmi lesquels il y a des médecins, des infirmiers, des infirmières, des techniciens et des employés de l'administration veillant à la santé des pèlerins.
Il ne fait aucun doute que la plupart des bénéficiaires de ces services viennent se faire consulter pour des raisons d'urgence (accidents, crise intestinale, surmenage, etc.), raisons qui peuvent toutes, sinon quelques-unes, être évitées avec plus de sensibilisation, d'organisation et de prise de précaution en s'éloignant des lieux encombrés. Toutefois, les services disponibles fournissent aux pèlerins une plus grande chance. En effet, les pèlerins qui souffrent de maladies avant leur pèlerinage peuvent, à tout moment et à leur convenance, continuer à surveiller leur santé, à prendre leurs médicaments et à suivre leur traitement pendant l'accomplissement des rituels. Ils n'ont pas besoin de les négliger ou de se laisser préoccuper par le culte. D’ailleurs, le fait de surveiller sa propre santé et de suivre son traitement constitue un acte d'adoration dans la mesure où il aide le fidèle à mieux s'acquitter de ses devoirs religieux et surtout à ne pas être de ceux qui se jettent dans la destruction alors qu'ils peuvent l'éviter.
Les services de santé disponibles dans les hôpitaux de La Mecque, dans les autres lieux saints ou dans les centres médicaux de Médine fournissent des moyens de dépistage, de diagnostic et de traitement médical et chirurgical pour toutes les maladies courantes. Ces services sont tout à fait accessibles aux patients souffrant d'asthme, d'hypertension, de diabète, d'insuffisance rénale et d'autres maladies chroniques qui nécessitent un traitement continu.
Le pèlerin peut, en cas de besoin, épargner beaucoup d'efforts. Il lui suffit de porter une carte ou un bracelet contenant des données sur son état de santé. Il doit donc se rendre compte qu'il n'est pas nécessaire de se passer pendant quelques jours de ses médicaments ou de ne pas suivre sa maladie parce que tout ce qu'il faut pour cela est disponible dans les établissements sanitaires et est pratiquement accessible partout.
Ceux qui travaillent dans ces établissements sanitaires sont mis, 24h/24, aux services des pèlerins pour leur permettre d'accomplir un pèlerinage aussi acceptable que louable.

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