Le Singapourien Ihsan Jim Chaw II

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Voici donc la suite et la fin du témoignage du jeune singapourien converti à l’Islam :

Et alors que j’étais encore très impliqué dans mes activités à l’église, j’ai fait la connaissance avec une musulmane avec laquelle j’ai évidemment essayé de parler de christianisme ; toutefois, cette dernière était convaincue que sa religion était la vérité, même si elle ne sut pas alors m’expliquer cette réalité, je n’avais aucun moyen de la convaincre de se convertir au christianisme. Je ne cessais de m’étonner alors du fait que la plupart des musulmans, et même ceux qui parmi eux étaient drogués, étaient convaincus jusqu’à la mort que l’Islam était la vraie religion. Je décidai donc de demander à mon amie musulmane en quoi sa religion est tellement dans le vrai au point que ceux qui s’y convertissent s’y accrochent et ne l’abandonnent pas ; cependant, elle ne sut pas comment répondre à ma question, mais à la place elle me dit que je pouvais trouver toutes les informations sur l’Islam que je voulais auprès de Dar al-Arqam qui est une association de convertis à l’Islam se trouvant à Singapour. J’acceptai son conseil bien que je considérais alors que l’Islam était une religion terroriste et condamnant la raison. Dans mon esprit, je pensais alors que si l’Islam était une religion vertueuse et de piété, alors ses pratiquants devaient être vertueux et pieux, mais il se trouve que la plupart des quelques musulmans que je connaissais à l’époque n’étaient pas du tout pieux, en fait je ne connaissais qu’une seule musulmane pieuse, je l’avais rencontrée durant mais années d’études à l’université, mais elle ne tenta jamais de m’expliquer le message de l’Islam. Néanmoins, à cette époque, il y avait certains musulmans qui essayèrent de m’amener à l’Islam, mais ma famille était foncièrement opposée à cette religion et notamment à cause de ce qui se passait au Moyen-Orient, de plus les ouvriers malaysiens musulmans que mon père avait embauchés étaient fainéants et avaient un mauvais comportement.
Quoi qu’il en soit, j’avais accepté d’aller visiter Dar al-Arqam, et c’est ainsi que sans perdre de temps je partis voir cette association. Lors de ma première visite de ce lieu j’ai assisté à un cours de religion, je fus présenté au frère Riyamay, je fus alors frappé et intéressé par deux choses dont ce dernier me parla : la première est qu’il m’affirma que l’Islam n’est pas basé sur du vent contrairement au christianisme, je méditai donc ces paroles et fus étonné de ma réaction par rapport à ces dernières ; et, la seconde, ce fut lorsqu’il me dit la chose suivante : Ne te presse pas pour te convertir à l’Islam, pose d’abord toutes les questions que tu as et quand tu n’en auras plus alors tu pourras faire le choix de te convertir à l’Islam . En fait, dans le christianisme tu ne peux pas poser des questions, car plus tu en pauseras, plus tu seras troublé et perturbé. Ainsi, après que le frère m’ait éclairci ces deux points, il me conseilla d’assister aux cours de religion dans lequel était lu et enseigné un livre intitulé L’Islam : au cœur de la concentration. Je fus fort étonné de ce que je découvris dans cet ouvrage, c’est ainsi que j’y ai trouvé des réponses concernant des sujets que je pensais illogiques du point de vue chrétien, car je n’avais alors aucun moyen de les comprendre. Je fus également très étonné de trouver dans cet ouvrage des choses auxquelles je croyais déjà, de même que j’y ai découvert que certaines croyances bouddhistes étaient en réalité des concepts islamiques, en fait il y a de nombreux préceptes bouddhistes qui ressemblent à certains concepts islamiques.
La semaine suivante je suis retourné à Dar al-Arqam afin de suivre le cours destiné aux débutants ; toutefois, la moitié du cours fut consacré aux piliers de l’Islam, ce qui m’ennuya beaucoup, je participai encore à un cours ou deux puis j’abandonnai cette classe.
Après cela, je me suis acheté deux autres livres sur l’Islam : Le choix entre l’Islam et le christianisme du Cheikh Ahmed Didate et La base de la croyance du musulman du converti Garry Miller, je dois dire que ces deux livres m’ont beaucoup influencé. Puis j’ai à nouveau rencontré le frère Riyamay qui me présenta alors le professeur Dhul-Kifl avec lequel je débattis au sujet de l’Islam durant quelques semaines.
A l’époque, je mettais sur une liste toutes les questions problématiques concernant le christianisme, et pour lesquelles je n’avais pas de réponse, et je les soumettais aux gens de mon église et à ceux de l’université d’anglais de Singapour ; toutefois, cette démarche me mettait dans une situation extrêmement délicate, car, que ce soient les gens de l’église ou ceux de l’université je n’arrivais pas à accepter leurs réponses, je considérais qu’accepter la logique de ces dernières, c’était comme polluer l’idée que je me faisais de Dieu. Par exemple, lorsque j’essayais de débattre sur les contradictions présentes dans les Evangiles, la seule chose qu’ils pouvaient me dire était que ces contradictions étaient mineures ou de petites erreurs ou encore des erreurs d’impression. Par conséquent, je dus mener moi-même des recherches afin de répondre à ces interrogations qui me furent posées à Dar al-Arqam.
La partie de mes recherches qui anéantit le plus mes convictions de chrétien fut celle concernant l’histoire de l’Eglise ; en effet, cette histoire met en lumière la fait que le concept de la trinité fut introduit 325 années après la mort de Jésus (Alaihi Salam), et donc qu’avant cette date il existait des enseignements de la foi complètement différents les uns des autres.
Toutefois, du fait que la plupart de mes sources sur le christianisme étaient islamiques, je n’étais pas complètement convaincu, c’est ainsi que j’essayai de recouper ce que j’y avais trouvé avec d’autres sources comme des encyclopédies. Lors de ce travail je découvris donc que toutes les informations que j’avais trouvées dans les sources islamiques étaient des réalités probantes. Et quand je regardai de plus près – plus que je ne l’avais fait avant – la prophétie évangélique qui dit : L’esprit de la vérité viendra pour guider les gens vers la vérité absolue , je compris clairement que celle-ci parlait du Prophète Mohammed () et de son message. Cette prophétie ne parlait pas de Jésus (Alaihi Salam), et les premiers chrétiens ne purent pas définir qui était la personne annoncée, et jusqu’à aujourd’hui les chrétiens débattent sur ce point. Et durant mes études sur l’Islam, j’essayai également d’apprendre des choses dans les livres chrétiens, mais je les trouvai sans grand intérêt.
Au bout d’un moment, mes connaissances sur l’Islam me permettaient de réfuter toutes les allégations mensongères forgées par les chrétiens sur la religion. L’une de ces allégations dit que dans l’Islam Dieu est si loin qu’il Lui est impossible d’entretenir un lien avec Ses créatures – gloire à Allah qui est au-dessus de tout ce qu’ils inventent ; je savais que cela n’était pas vrai, car, dans l’Islam, Allah, exalté soit-Il, est plus près de Ses créatures que leur veine jugulaire : Nous avons effectivement créé l’homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire (Coran 50/16). En outre, les chrétiens ont allégué qu’il manquait à Allah, exalté soit-Il, le concept de l’amour. Je ne sais comment il leur est possible de prétendre des choses pareilles quand on entend une parole comme au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux qui est prononcée quotidiennement par chaque musulman. De plus, si on regarde les 99 Noms d’Allah, exalté soit-Il, on trouve des noms évoquant l’amour et la protection divine. Je me devais donc de réfuter des allégations sur l’Islam forgées par les chrétiens, car il m’incombait d’être juste envers moi-même, toutes ces allégations faisaient partie du dogme chrétien et je devais les considérer comme des mensonges.
Ensuite, j’ai eu l’occasion de lire Mohammed dans les Evangiles ou encore L’Evangile de Thomas. Jusqu’à maintenant je découvre beaucoup de choses dans les divers ouvrages que je lis qui m’étonnent au plus haut point. Et la lecture du livre Les manuscrits de la Mer morte porta une estocade définitive à mes convictions chrétiennes. J’ai bien essayé de trouver une raison de rester dans le giron du christianisme, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai en fait découvert des contrefaçons que je ne m’attendais pas à trouver dans cette religion. J’ai tout examiné avec soin et par tous les moyens afin d’être définitivement convaincu, peut-être étais-je dans l’erreur, mais le résultat fut que j’avais atteint la conviction que j’étais sur la bonne voie.
Je poursuivis donc mon apprentissage de l’Islam à travers le Noble Coran et d’autres livres auprès d’enseignants musulmans qui ne ménagèrent pas leurs efforts afin de m’orienter vers le chemin de la vérité. Une fois mon professeur Dhul-Kifl me demanda la chose suivante : N’est-il pas venu le temps pour toi de te convertir à l’Islam ? , mais je ne pus prononcer un seul mot. Je repensai à cela constamment, mais je ne trouvais pas une seule raison m’empêchant de me convertir, et c’est donc à ce moment-là que je décidai d’annoncer publiquement que j’avais embrassé l’Islam qui est la vraie religion.
Au début les membres de ma famille n’ont pas pris mon changement de religion au sérieux, ils pensèrent que la déclaration de ma conversion à l’Islam n’était que formelle et que je continuerais à vivre comme un non-musulman et à manger du porc par exemple. Mais lorsque ma famille découvrit que j’étais devenu un musulman pratiquant, cela provoqua un confit violent, et les choses empirèrent encore quand j’ai commencé à faire le jeûne du Ramadan, je n’étais alors pas loin de me faire chasser de la maison. Cette situation tendue dura quelques mois pendant lesquels je ne prenais plus mes repas chez moi, je fus accusé alors de ne plus aimer ma famille, de plus je ne cessais de me disputer avec les membres de cette dernière, j’ai bien essayé de leur expliquer ce qu’était l’Islam, mais ils ne voulaient rien comprendre.
Plus ça allait, plus j’avais peur de rentrer chez moi, il m’arrivait de rester dehors jusque tard dans la nuit. Un jour ma mère vint me voir pour me dire de ne pas traîner le soir, elle me dit que mon mère lui avait fait savoir que cela l’inquiétait. Je lui dis donc que j’achèterai ma propre nourriture et lui proposai qu’elle me la prépare de manière séparée. Aujourd’hui, la plupart des membres de ma famille mange de la nourriture halal à la maison, car il est plus facile pour ma mère de préparer des plats que tout le monde puisse manger. De plus, la situation à la maison s’est améliorée, hormis quelques incidents et dérangements sans gravité. Louange à Allah .

Nous espérons que ce témoignage précis, sincère et édifiant de ce jeune homme de Singapour pourra aider les gens qui comme lui sont attirés par l’Islam et se posent des questions à son sujet, de même qu’il doit rappeler à ceux qui sont déjà musulmans qu’ils jouissent d’un privilège immense.

 

Source : le livre Voyage spirituel avec des hommes et des femmes qui se sont convertis de ‘Abd al-Rahmân Mahmûd.

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