Les îles du Cap-Vert se trouvent à l’ouest du continent africain dans l’Océan atlantique à environ 500 km des côtes sénégalaises, cet ensemble insulaire se compose de deux parties principales : les îles montagneuses et les îles faites de plaines, le climat y est modéré tout au long de l’année.
Les habitants du Cap-Vert :
Les habitants du Cap-Vert étaient environ 530 000 en 2014, la majeure partie d’entre eux sont des métis afro-portugais, ils parlent un créole local ainsi que la langue portugaise, il faut noter en outre qu’il y a de grandes communautés cap-verdiennes installées au Sénégal et au Brésil. L’économie est essentiellement basée sur la pêche, sur diverses cultures comme la canne à sucre, le sorgho, le café et la banane, sur quelques industries légères et également sur le tourisme. Notons enfin que la majorité des Cap-Verdiens sont chrétiens.
L’arrivée de l’Islam au Cap-Vert :
L’Islam est arrivé au Cap-Vert par le truchement des immigrés venus de l’Afrique de l’Ouest, mais également via les esclaves africains amenés sur ces îles par les Portugais qui dominèrent le trafic de bois d’ébène (c’est-à-dire le commerce des esclaves) du XVIe au XVIIIe siècle ; toutefois, la pression des persécutions chrétiennes empêcha un réel développement de l’Islam au Cap-Vert.
Les îles du Cap-Vert sont connues dans l’histoire africaine comme étant un endroit où pouvaient se reposer les esclaves ; en effet, depuis leur colonisation par les Portugais, ces derniers en firent un lieu de regroupement pour les esclaves africains tombés entre leurs mains, lieu où ces derniers se reposaient avant d’effectuer le grand et éprouvant voyage vers les Amériques dans des conditions terribles. Ces îles ont vu les innombrables exactions dont ont été victimes les Africains. Notons en outre que le Cap-Vert a été considéré pendant longtemps comme le plus important entrepôt et marché d’esclaves du monde.
Signalons qu’avant que ces îles tombent sous le joug des Portugais, les éléments africains de confession musulmane y étaient en grand nombre, au point qu’il est possible de dire que l’Islam était alors la religion dominante sur toutes les îles du Cap-Vert. D’ailleurs, des sources sûres attestent qu’à cette époque-là les musulmans africains y avaient bâti un certain nombre de mosquées et d’écoles coraniques ; cependant, l’arrivée des Portugais mit un coup d’arrêt à la présence dynamique de l’Islam sur les îles.
La présence de l’Islam contemporaine est due à l’immigration économique de musulmans du Sénégal, de Gambie et d' autres pays d’Afrique de l’Ouest ; toutefois, leur nombre n’est pas négligeable, c’est ainsi qu’on compte plusieurs dizaines de milliers de musulmans dans la capitale, tandis que les autres endroits du pays accueillent un nombre équivalent, ce qui porte le nombre total des musulmans au Cap-Vert à environ 80 000.
Problèmes et besoins des musulmans cap-verdiens :
Le plus grand problème des musulmans cap-verdiens semble avant toute chose l’éloignement des îles entre elles et leur grand éparpillement sur toutes ces îles. Ces dispersions entraînent notamment le fait que les musulmans ne sont pas du tout organisés, de même que les mosquées et les écoles islamiques sont très rares, par conséquent les musulmans cap-verdiens sont très ignorants de leur propre religion ne disposant pas de lieu d’apprentissage de cette dernière.
De cette dure réalité nous pouvons facilement déduire les besoins de ces frères perdus au milieu de l’océan ; ainsi, ces derniers ont besoin de : former une institution ou association islamique qui dirigerait et contrôlerait tout ce qui a trait aux musulmans sur les îles, construire des mosquées et des écoles islamiques, posséder des livres sur l’Islam en portugais et en français ainsi que des exemplaires du Coran en grand nombre traduits en ces deux dernières langues.
Traduction Islamweb.