Voici le deuxième article de notre série de trois dans laquelle nous démontrons que le système musulman authentique est fondé sur la justice :
2-L’octroi de ses droits à la femme :
Voici quelques mots pour tous ceux qui croient encore et prétendent que ce sont les Occidentaux qui ont libéré la femme et lui ont rendu sa dignité. Mais où est la dignité quand les femmes sont utilisées comme des objets pour faire les mannequins dans des publicités, leur seul rôle étant d’attirer les clients avec leur corps, est-ce cela la dignité ?
La dignité octroyée par l’Islam à la femme est bien plus importante que ce que peuvent penser les gens, c’est ainsi que le Prophète () a enjoint les croyants d’appliquer la règle suivante : Craignez Allah dans deux individus faibles : la femme et l’orphelin . Il a été dit cela à propos des femmes : Ceux qui les respectent sont des nobles et ceux qui leur manquent de respect sont des crapules . Par ailleurs, il faut bien voir qu’Allah, exalté soit-Il, les a sauvées des pratiques de l’ère de l’ignorance selon lesquelles les petites filles étaient enterrées vivantes, de plus Il, exalté soit-Il, les a couvertes d’un voile pour les protéger et éviter qu’elles ne deviennent une simple marchandise comme c’est le cas aujourd’hui dans les Etats occidentaux. Notons en outre que l’Islam n’empêche pas les femmes de travailler en dehors des emplois à haute responsabilité, car comme nous le savons les femmes ont été créées à partir de la cote tordue de l’homme ; selon le cheikh al-Cha’râwî, la cote tordue renvoie au fait que l’émotion commande aux comportements de la femme plus que la raison, car en effet sans les cartilages qui tiennent les unes aux autres les cotes qu’Allah, exalté soit-Il, a crées dans la poitrine de l’homme, ce dernier ne pourrait se mouvoir ou bouger correctement, car ces cotes deviendraient alors immobiles, c’est donc là le sens de cette parabole selon le cheikh. La femme est donc celle qui se penche et va vers tous ceux qui l’entourent, elle les accueille et les accompagne, si elle n’existait pas, l’être humain, telle une cote immobile, se casserait et ne pourrait pas bouger, c’est donc pour cette raison qu’elle a été créée, c’est-à-dire qu’elle a été créée pour faire montre d’émotion et de compassion et servir à équilibrer l’humanité entre le cœur, incarné par cette dernière, et la raison, incarné par l’homme. Par conséquent, le manque de raison dans la femme n’est absolument pas un défaut et n’est pas le signe d’une prééminence de l’homme, dans les deux il y a du cœur et de la raison, mais dans des proportions différentes.
3-La cohabitation entre musulmans et pratiquants d’autres religions dans le système islamique :
Nous constatons que l’Islam est la religion la plus tolérante à l’égard des autres religions, et nousrépondons à ceux qui disent que la jizia est une injustice que celle-ci n’est pas un impôt ou une injustice faite à ceux qui refusent d’entrer dans l’Islam, mais bien au contraire elle est une faible contribution de leur part en contrepartie du fait qu’ils n’accomplissent pas leur service militaire, et de mon point de vue je pense que la fin du versement de la jizia par les non-musulmans vivant dans un régime musulman correspond au fait que ces derniers ont commencé à rentrer dans les armées nationales pour défendre le pays.
Et à ce propos nous rappelons que l’Islam appelle les musulmans à avoir le meilleur des comportements avec les chrétiens en particulier, et Allah, exalté soit-Il, nous appelle beaucoup dans Son Livre à adopter ce comportement : Tu trouveras certainement que les juifs et les associateurs sont les ennemis les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : Nous sommes chrétiens . C’est qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu’ils ne s’enflent pas d’orgueil. Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager [Mohammed], tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu’ils ont reconnu la vérité. Ils disent : Ô notre Seigneur ! Nous croyons : inscris-nous parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran). Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et à ce qui nous est parvenu de la vérité. Pourquoi ne convoitions-nous pas que notre Seigneur nous fasse entrer en la compagnie des gens vertueux ? (Coran 5/82-84) ; ou bien Allah, exalté soit-Il, dit : Mais ils ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets d’Allah en se prosternant. Ils croient en Allah et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. Et quelque bien qu’ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Allah connaît bien les pieux (Coran 3/113-115) ; par ailleurs, Allah, exalté soit-Il, nous enjoint à employer avec les chrétiens que les meilleures paroles : Et ne discutez que de la meilleure des façons avec gens du Livre, sauf ceux d’entre eux qui sont injustes. Et dites : "Nous croyons en ce qu’on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c’est à lui que nous nous soumettons" (Coran 29/46) ; de même qu’Allah, exalté soit-Il, dit qu’Il, exalté soit-Il, tranchera entre eux le Jour du Jugement en toute vérité : Certes ceux qui ont cru, les juifs, les sabéens [les adorateurs des étoiles], les nazaréens, les mages et ceux qui donnent à Allah des associés, Allah tranchera entre eux le Jour du Jugement, car Allah est certes témoin de toute chose (Coran 22/17).
Par ailleurs, le Prophète () a dit à ce sujet : Quiconque porte préjudice à un dhimmi (non-musulman vivant en terre d'Islam) je deviendrai son ennemi. Et si je deviens l'ennemi de quelqu'un, je le serai aussi le Jour de la Résurrection [al-Khatîb avec une chaîne de garants jugée hasan (bonne]) ; ou bien : Quiconque est injuste avec une personne avec qui les musulmans ont conclu un traité, ou porte atteinte à l’un de ses droits, ou lui impose une charge supérieure à ses capacités ou encore s’empare d’une chose qu’elle possède contre son gré, je serai son adversaire le Jour de la Résurrection (Abû Dâwûd) ; ou encore : Quiconque assassine un mu`âhid (une personne du pacte) ne sentira pas le parfum du Paradis, lequel se sent à quarante ans de marche (Rapporté par Ahmad, Boukhari dans al-Jizya, al-Nasâ’î et Ibn Mâjah dans al-Diyât selon le hadîth de `Abdullâh ibn `Amr). Le mu`âhid d’après Ibn al-Athîr désigne le plus souvent les gens de la dhimma.
4-Le génie du système islamique concernant la justice économique :
Le docteur Mustafâ Mahmûd dit la chose suivante dans son livre Suqût al-yasâr (La chute de la gauche) : L’idéologie politique a changé dans le monde entier, c’est ainsi que la pensée marxiste s’est effondrée y compris dans son propre pays (la Russie), la gauche recule en Angleterre, en France, en Italie et en Espagne, elle a perdu de son influence et de son autorité dans ces différents pays . L’auteur parle ici de la pensée marxiste, communiste ou socialiste qui a échoué dans sa volonté d’instaurer une justice entre les riches et les pauvres, de même que celle-ci n’a pas réussi à mettre en place un Etat stable et pérenne fondé sur ces principes.
De l’autre côté de la pensée marxisante on trouve le système capitaliste néolibéral, spéculatif et usurier qui a permis aux Etats-Unis de se développer d’une manière fulgurante, pays dans lequel domine une infime minorité d’individus qui sont les tenants de ce système économique prédateur et brutal, minorité qui forme donc une sorte de lobby qui est beaucoup plus puissant dans les faits que le gouvernement américain lui-même. En outre, cette minorité rassemble entre quelques mains quasiment toute les richesses du pays alors que des millions d’individus vivent là-bas sous le seuil de pauvreté comme dans n’importe quel pays sous-développé ou d’Europe ou plus généralement du vieux monde, c’est ainsi notamment qu’on trouve dans les rues américaines autant de pauvres et de personnes sans-abris que dans n’importe quel pays du tiers-monde. Cette réalité amère de ce pays censé incarner la toute-puissance du monde occidental et la validité de son système met clairement en évidence par comparaison le génie de l’Islam en ce qui concerne l’instauration d’un système juste du point de vue économique, car en effet la réalité historique nous montre que les deux Etats à travers l’histoire qui n’ont pas connu la pauvreté sont : l’Etat omeyyade à l’époque du calife ‘Umar ibn ‘Abd al-‘Azîz et l’Etat d’al-Andalus à l’époque d’un de ses plus grands chefs politiques ‘Abd al-Rahmân al-Nâsir lidînillah. Il nous faut souligner qu’aujourd’hui de plus en plus de voix s’élèvent dans les Etats occidentaux pour que soit appliqué le système islamique dans l’économie parce que ce dernier est le seul à pouvoir instaurer une vraie justice, et en effet si tous les musulmans donnaient leur Zakât, il n’y aurait plus aucun pauvre dans les pays musulmans et ce sans avoir eu recours à une hypothétique reprise de la croissance. Nous avons, pour illustrer cette assertion, dans le système dirigé par ‘Umar ibn ‘Abd al-‘Azîz un exemple des plus édifiants, car en un an le pays dirigé par ce dernier vit la disparition de toute pauvreté au point qu’on ne pouvait plus alors trouver personne à qui donner l’aumône, et il a été dit une parole célèbre à ce propos : Eparpillez des graines de céréales en grande quantité sur les sommets des montagnes afin que personne ne dise qu’il y a des oiseaux qui ont faim dans le pays des musulmans ; par ailleurs, il a été dit que la justice était tellement présente dans ce pays musulman que le loup se mêlait aux moutons sans les attaquer, mais dès que ‘Umar mourut le loup se remit à attaquer les troupeaux, et donc le berger sut toute de suite que ‘Umar n’était plus.
Allah, exalté soit-Il, nous donne de nombreux autres exemples concernant le système économique et la justice dans le calcul des poids et mesures, il nous suffirait par exemple de nous baser sur ces quelques versets pour instaurer la justice dans nos sociétés : Malheur aux fraudeurs qui, lorsqu’ils font mesurer pour eux-mêmes exigent la pleine mesure, et qui lorsqu’eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres, [leur] causent perte. Ceux-là ne pensent-ils pas qu’ils seront ressuscités, en un jour terrible, le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l’Univers ? (Coran 83/1-6).
(A suivre)