Ramadan : le début de la réforme et du changement

6852 1951

Par : Ahmad Ibn ‘Abdil-Mohsin al-‘Asâf

De par Sa grâce, Allah, exalté soit-Il, a désigné à Ses serviteurs des saisons, pendant lesquelles ils vivent d’une manière différente, car le changement de la routine de la vie apporte beaucoup de bénéfices aux individus et à la société. Le noble mois de Ramadan donne le meilleur exemple de ces dons divins. Au cours de ce mois, les habitudes et les usages des gens sont modifiés, leur comportement s’améliore, la haine se dissipe, ceux qui sont éloignés les uns des autres se rapprochent, la bienfaisance augmente, et les pieux s’activent dans les bonnes œuvres à tous les niveaux.

En dépit des effets louables de Ramadan, la réaction des âmes à l’appel à la réforme et à la recherche des moments de la miséricorde d’Allah, exalté soit-Il, dans ce mois, a fléchi. Cela n’est pas étonnant, surtout dans le cadre de l’affaiblissement général de l’individu et de la collectivité, sans oublier le rôle des médias audiovisuels dans l’ébranlement des valeurs et la réorganisation des priorités selon les conceptions corrompues de leurs propriétaires et responsables.

En comparaison avec la situation présente, la matière médiatique durant Ramadan d’il y a vingt ans avait une tendance conservatrice, en dépit de quelques ignominies. Nous ne savons pas dans quelle situation elle sera dans les prochaines années, si Allah, exalté soit-Il, de par Sa miséricorde, ne nous inspire pas de fermes stratégies face à ce malheur, nous permettant d’avoir la part du lion sur le marché des médias durant Ramadan.
Par ailleurs, certaines chaînes qui sont censées être respectables se mettent au diapason des autres et diffusent au cours du mois de Ramadan des émissions distrayantes, ce qui aggrave le problème, car cette attitude fait croire aux jeunes que Ramadan est le mois des émissions récréatives, qu’elles soient indécentes ou en tout cas sans intérêt. Et compter sur les gouvernements à ce propos c’est donner un coup d’épée dans l’eau, et cela ne sert qu’à se laver la conscience.
Partant, une concurrence médiatique, professionnelle et édifiante, est fort requise et particulièrement au cours du mois de Ramadan où les cœurs sont disposés au changement. Car promouvoir la conscience de ce problème et diffuser ses instruments dans la société constituent le point de départ d’un changement de méthode.

Ramadan est le mois de la libéralité, du rapprochement d’Allah, exalté soit-Il, de l’abnégation et du repentir. C’est le mois du Coran, des aumônes, de la pureté et de la véracité, et il nous appartient de renforcer ces aspects positifs de Ramadan dans la société, par l’intermédiaire de la mosquée, des séances d’évocation, du foyer, des réunions que tiennent la famille, les voisins et les collègues au travail.
Il incombe aux personnes soucieuses de cette question d’élargir le périmètre de la Da’wa et de l’orientation islamique jusqu’à s’étendre à toutes les institutions de la société par le biais des médias et des sites web, et jusqu’à atteindre une large tranche de la communauté musulmane dont les jeunes cherchent ardemment à faire triompher l’Islam, le Coran et la Sunna, par le savoir, l’action et la Da’wa.
Comme il serait beau que le mois de Ramadan devienne une saison de repentir pour les désobéissants, d’amélioration et de changement pour le mieux, au cours de laquelle un esprit positif se répandrait parmi les Arabes et les musulmans, jeunes gens et jeunes filles.

Si ceux-là respectent les préceptes de l’Islam dans les œuvres qu’ils accomplissent, aussi bien en secret qu’en public, dans leur comportement, leur tenue, leur discours et leur devoir vis-à-vis de leur famille et de leur société, notre nation vaincra l’humiliation, l’avilissement deviendra le lot de ceux qui le méritent, et elle deviendra effectivement la meilleure communauté qu’Allah, exalté soit-Il, ait fait surgir pour les hommes.
 

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